Psychose autour d'un vaccin après la mort d'une adolescente britannique
GRANDE-BRETAGNE•L'autopsie de la jeune fille semble mettre l'injection hors de cause, et les autorités tentent en vain de rassurer les parents...Julien Ménielle
Un vaccin contre le cancer de l'utérus sème la panique en Grande-Bretagne. Une adolescente de 14 ans est décédée lundi peu après l'administration de Cervavix, protégeant du papillomavirus humain (HPV), responsable de cette maladie. Les premiers éléments de l'enquête, citant l'autopsie de la jeune fille, semblent démontrer que celle-ci était gravement malade et que sa mort n'a rien à voir avec l'injection, mais selon le Daily mail, des milliers de personnes annuleraient déjà leur vaccination.
Les autorités se veulent rassurantes
«Les résultats de l'autopsie préliminaire ont révélé un grave problème de santé annexe qui a probablement causé la mort» de Natalie Morton, a annoncé mardi soir le docteur Caron Grainger, directrice à l'antenne du NHS (sécurité sociale britannique) de Coventry, dans le centre de l'Angleterre.
«Nous espérons que les filles continuent de se protéger contre le cancer du col de l'utérus grâce à ce vaccin», a insisté le ministre de la Santé publique Gillian Merron. «De toute évidence, les parents et les filles sont anxieux, mais je voudrais rappeler aux gens que ce vaccin a un dossier très solide en matière de sécurité», a renchéri Harry Burns, un responsable sanitaire écossais.
Une réaction au vaccin rare, mais aiguë»
Mais le mal est fait, d'autant que Julie Roberts, directrice de l'école où étudiait la victime, a expliqué dans une lettre aux parents qu'un «incident malheureux s'est produit (...) et l'une des jeunes filles a souffert d'une réaction au vaccin rare, mais aiguë». Dans la foulée, d'autres adolescentes ont d'ailleurs été renvoyées chez elles après avoir souffert de vertiges et de nausées.
«Purement par mesure de précaution, nous avons demandé au NHS de mettre en quarantaine tous les stocks de vaccin HPV du lot concerné par cette affaire», a précisé un porte-parole du ministère de la Santé, appelant à la poursuite de la campagne de vaccination. Le laboratoire qui produit le vaccin, GSK, doit désormais examiner le lot retiré.