L'ancien président iranien réformateur Mohammad Khatami a été agressé physiquement par des partisans du régime ce vendredi, lors d'un rassemblement officiel de solidarité avec les Palestiniens à Téhéran, selon un site réformateur.

Des dizaines de milliers de manifestants ont profité de l'évènement pour scander des slogans à la gloire du chef de l’opposition Mir Hussein Moussavi, candidat malheureux de la dernière élection présidentielle de juin dernier.

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Malgré la forte présence policière, les manifestants, qui arboraient des bracelets verts (couleur des pro Moussavi), ont également appelé à la libération de prisonniers selon des témoins. C’est la première fois depuis début juillet que les partisans du mouvement de contestation à l’encontre de Mahmoud Ahmanidejad descendent dans la rue.

Menaces de répression

Dans une interview donnée jeudi à la chaîne américaine MSNBC, le président iranien a répété qu’il n’avait pas «volé» sa réélection et qu’il regrettait qu’il y ait eu des morts lors des manifestations durement réprimées de juin. Près de 4.000 manifestants avaient été arrêtés et 36 personnes avaient officiellement perdu la vie, 72 selon l'opposition.

Les Gardiens de la révolution, le corps d'élite de la République islamique, avaient menacé de répression jeudi toute manifestation d'opposants au président iranien.

«Nous prévenons le peuple et les mouvements qui veulent venir en aide au régime sioniste que s'ils cherchent les troubles lors du glorieux rassemblement de Qods, ils auront à faire à une confrontation décisive de la part des courageux enfants de l'Iran», ont-ils indiqué.