Bahia est dans l'avion. Mutique mais en bonne santé, selon notre envoyée spéciale sur place, la seule survivante du crash de l'A310 au large des Comores a pris place ce mercredi soir au côté du secrétaire d'Etat à la Coopération Alain Joyandet et est en route pou Paris.

Alors que la justice française a ouvert une information judiciaire contre X pour «homicide involontaire», la recherche d'éventuels rescapés du vol de la compagnie Yemenia s'est poursuivie toute la journée avec l'aide de plusieurs pays, sans succès. Les forces comoriennes ont reçu l'aide de la France, des Etats-Unis et de Madagascar, qui ont dépêché navires, avions, hélicoptères et plongeurs. De son côté, la compagnie a annoncé des compensations de 20.000 euros au moins pour les familles de chaque victime.

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Selon nos informations, le signal capté sous la mer n'est pas celui des boîtes noires mais celui d'une balise de détresse sans rapport avec l'avion de Yemenia. Alain Joyandet, secrétaire d'Etat à la Coopération, avait indiqué ce mercredi matin qu'«une boîte noire avait été repérée» avant de démentir plus tard dans la journée.

Pas de second rescapé

L'information selon laquelle les responsables de l'hôpital El Maarouf, le principal de Moroni, ont reçu des instructions pour se préparer à recevoir un nouveau rescapé de l'accident a quant à elle été démentie par Alain Joyandet. Ce dernier s'est exprimé sur la radio France Info mercredi matin: «Je veux démentir cette information (...) C'est une fausse information», il n'y a qu'«une seule rescapée et pas deux» parlant de la jeune Bahia Bakari, 13 ans, retrouvée vivante mardi.

Ces propos contredisent ceux d'un médecin de l'hôpital El Maarouf souhaitant garder l'anonymat. «Nous avons reçu des instructions à l'hôpital tout à l'heure pour que tout soit prêt pour prendre en charge ce rescapé». «Il semble qu'un autre enfant ait été récupéré vivant en début de matinée. On n'a aucun détail sur lui parce qu'on ne l'a pas encore vu», a-t-il ajouté laissant entendre que ce rescapé est toujours entre les mains des sauveteurs.

Tout espoir n'est pas perdu de retrouver des survivants

«Les dispositions avaient été prises hier soir pour reprendre les secours de très bon matin aujourd'hui. Ce n'est pas évident mais on espère toujours trouver des survivants», a déclaré Ramulati Ben Ali, porte-parole du Croissant Rouge.

«Vingt-deux personnes de la Croix Rouge française sont arrivées pour nous aider dans le cadre de la Plate-forme d'intervention régionale de l'Océan Indien, basée à la Réunion», a-t-elle ajouté.