Iran : La reconnaissance faciale pourrait être utilisée pour sanctionner les femmes ne portant pas le voile
Liberté•Les femmes recevraient aussi une amende en cas de tenue trop courte ou de maquillage trop prononcé20 Minutes avec agence
La liberté des Iraniennes devrait être encore menacée, rapporte Le Courrier international le 9 septembre dernier. En effet, la presse du pays évoque un projet de reconnaissance faciale imaginé par le gouvernement pour punir les femmes ne portant pas correctement le voile. Des caméras de vidéosurveillance seraient installées sur la voie publique et dans le métro afin d’identifier les personnes dont les cheveux dépassent du hijab.
Les contrevenantes à la bienséance imposée selon les codes de la République islamique d’Iran seraient identifiées via une technologie de reconnaissance faciale. Elles recevraient alors une amende directement à leur domicile : 300.000 tomans (environ 7 euros) pour le non-port du voile, 150.000 tomans (3,50 euros) pour une veste qui ne recouvre pas assez les épaules et les jambes et 85.000 tomans (2 euros) pour un maquillage trop prononcé.
La polémique enfle après la mort d’une jeune femme
Cependant, les réactions n’ont pas été très favorables dans la presse iranienne. L’ancien vice-président réformateur Mohammad Ali Abtahi a « supplié Dieu que les talibans en Afghanistan ne voient pas l’interview, car ils apprendraient de nouvelles manières [de sanctionner les femmes] ». D’autres voix se sont élevées pour dénoncer cette nouvelle façon de contrôler les Iraniennes, mais aussi pour mettre en doute la fiabilité de la reconnaissance faciale.
Cette actualité intervient après la mort de Mahsa Amini, une jeune femme de 22 ans arrêtée par la police des mœurs en Iran pour tenue inadaptée. Victime d’une blessure à la tête lors de son interpellation, elle a trouvé la mort vendredi 16 septembre après trois jours passés dans le coma. De nombreux hommages, manifestations et réactions de colère du peuple iranien se sont succédé tout le week-end.