Victime d’une atroce rumeur, une ville néerlandaise poursuit Twitter en justice
Pédophilie•Le maire demande la suppression de tous les messages publiés sur le réseau social faisant référence à une rumeur de pédophilie et de satanisme20 Minutes avec agence
Une commune de 35.000 habitants des Pays-Bas se bat pour faire oublier une horrible rumeur qui salit son image. Pour ce faire, Bodegraven-Reeuwijk exige que Twitter fasse le ménage et efface tous les messages faisant référence à cette fausse information. Le maire a décidé d’attaquer en justice le réseau social, rapporte BFMTV.
En 2020, un ancien habitant accuse le maire de Bodegraven-Reeuwijk Christiaan van der Kam et le directeur de l’Institut national de la santé publique, Jaap van Dissel, de violer et d’assassiner des enfants. Il assure avoir assisté à des scènes et avoir même été victime d’abus sexuels. Il est soutenu par deux théoriciens du complot Micha Kat et Wouter Raatgever qui partagent ses dires sur Twitter.
Une fake news qui se propage
A l’époque, la rumeur prend de l’ampleur et est partagée sur les réseaux sociaux. Des journalistes s’intéressent même à l’affaire.
Malgré la condamnation des trois hommes, l’information continue de circuler. Des personnes se rendent toujours au cimetière de Bodegraven-Reeuwijk pour y déposer des fleurs sur la tombe d’enfants qui auraient été victimes de ce réseau mêlant pédophilie et satanisme.
La liberté d’expression menacée ?
L’avocat de Bodegraven-Reeuwijk demande la création d’un filtre permettant de supprimer automatiquement tous les nouveaux tweets faisant référence à cette rumeur. Il demande également que tous les messages des journalistes ayant traité l’affaire soient effacés. Mais Twitter refuse d’agir au nom de la liberté d’expression.
La justice a déjà contraint le réseau social à supprimer les messages des trois condamnés. Ce qu’il a accepté de faire.