Tensions à Taïwan : Aucune menace ne peut ébranler la détermination des Taïwanais, selon la présidente du pays
TENSIONS•Tsai Ing-Wen a fait cette déclaration lors d’une rencontre avec une délégation d’universitaires américains20 Minutes avec AFP
La présidente taïwanaise Tsai Ing-wen a affirmé mardi que son peuple demeurait résolu à défendre l’île, quelques semaines après les grandes manœuvres militaires de la Chine.
Les tensions dans le détroit de Taïwan ont récemment atteint leur plus haut niveau depuis des années lors des exercices militaires sans précédent organisés par Pékin en réponse à la visite début août à Taipei de la présidente américaine de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi.
Des tensions au plus haut niveau
Tsai a fait cette déclaration lors d’une rencontre avec une délégation d’universitaires américains en visite à l’occasion du 64e anniversaire de la campagne chinoise de tirs d’artillerie sur la petite île de Kinmen, connue sous le nom de « Bombardement 823 ».
« Cette bataille pour protéger notre patrie a montré au monde qu’aucune menace, quelle qu’elle soit, ne pouvait ébranler la détermination du peuple taïwanais à défendre sa nation, ni dans le passé, ni aujourd’hui, ni à l’avenir », a déclaré la présidente.
Un pays sous menace
L’Armée populaire de libération avait tiré 470.000 obus sur Kinmen et les îlots voisins en 1958, tuant au moins 618 personnes dans une campagne qui avait duré quarante-quatre jours. Kinmen appartient désormais à Taïwan, mais se trouve à seulement deux kilomètres à l’est de la ville chinoise de Xiamen.
Taïwan vit sous la menace constante d’une invasion par la Chine, qui considère l’île jouissant d’un régime démocratique comme l’une de ses provinces vouée à retourner dans son giron, par la force si nécessaire.
Pékin susceptible
Pékin s’irrite de chaque acte diplomatique avançant vers une reconnaissance officielle de l’île et chaque visite de responsables politiques occidentaux suscite sa colère.
Dans la semaine qui a suivi la visite de Pelosi, la Chine a envoyé des navires de guerre, des missiles balistiques et des avions de chasse dans les eaux et le ciel de Taïwan.
Taipei a accusé Pékin d’avoir utilisé le récent voyage de Pelosi, le plus haut responsable élu américain à s’être rendu sur place depuis des décennies, comme un prétexte pour entamer des manœuvres qui lui permettraient de faire une répétition en vue d’une invasion.