La Mecque : Un journaliste israélien se filme dans la ville, pourtant interdite aux non-musulmans
ISLAM•Gil Tamary a présenté ses excuses, expliquant qu’il voulait simplement montrer cet endroit « si important pour nos frères et sœurs musulmans »20 Minutes avec agences
Gil Tamary, un journaliste israélien, a suscité la polémique en début de semaine. Une vidéo a été diffusée sur les réseaux sociaux le montrant en train de marcher à La Mecque (Arabie saoudite), premier lieu saint de l’islam et ville interdite aux non-musulmans.
Dans la vidéo de 10 minutes, on voit l’homme se rendre sur le Mont Arafat, étape sacrée du pèlerinage à La Mecque. Ces images ont provoqué une avalanche de réactions hostiles. Le journaliste, qui travaille pour la chaîne israélienne Channel 13, a présenté mardi ses excuses pour les offenses qu’il aurait pu causer.
Montrer « la beauté de l’islam »
Dans la vidéo, Gil Tamary explique lui-même que ce qu’il est en train de faire est interdit. « Je suis le premier journaliste israélien ici à faire une vidéo et en hébreu », déclare-t-il à un moment. A posteriori, le journaliste a expliqué que son but était de montrer « l’importance de La Mecque et la beauté de l’islam » ainsi qu’un « endroit qui est si important pour nos frères et sœurs musulmans ».
Ses explications n’ont pas calmé la colère des médias et des internautes. Un hashtag « Un juif dans la mosquée sacrée » a même vu le jour sur Twitter, des utilisateurs demandant aux autorités saoudiennes de « ne pas insulter la nation musulmane ».
« Une honte pour le journalisme »
L’Arabie saoudite n’a jamais adhéré aux accords d’Abraham, négociés par les Etats-Unis en 2020, qui ont permis à Israël de normaliser ses relations avec Bahreïn et les Emirats arabes unis. Plusieurs journalistes israéliens détenant des passeports étrangers ont pu se rendre dans le pays avant et pendant la visite de Joe Biden mi-juillet dans la région.
La vidéo de Gil Tamary a également été jugée « honteuse » par des comptes Twitter encourageant la normalisation diplomatique entre Israël et l’Arabie saoudite. « Il y a des choses qui doivent être dites », a commenté Yoav Limor, un autre journaliste israélien qui s’était récemment rendu dans le pays. « Ce que Gil Tamary a fait est une honte pour le journalisme. »