ANIMAUXL’éléphante Happy n’est pas une personne, tranche la justice de New York

New York : L’éléphante Happy n’est pas une « personne » et ne quittera donc pas son zoo

ANIMAUXLes droits humains, tel que le droit à la liberté, ne peuvent pas être donnés aux animaux, selon les juges américains
20 Minutes avec agences

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Happy a beau être très intelligente, elle n’en est pas pour autant une personne. Et pour cause : Happy est une éléphante, qui vit depuis 45 ans au zoo du Bronx, à New York.

La justice américaine a été saisie par l’association de défense des animaux Nonhuman Rights Project, qui réclamait le transfert du pachyderme vers un sanctuaire. Cette éléphante d’Asie est « extraordinairement autonome et complexe sur le plan cognitif » et devrait être « reconnue comme une personne légale avec le droit à la liberté », avait plaidé l’association.

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Désaccord chez les juges

La Cour d’appel de New York a tranché ce mardi, estimant qu’en effet, les éléphants sont des « êtres intelligents qui méritent des soins adéquats et de la compassion ». Mais selon les juges, le droit à la liberté ne peut pas s’appliquer à « un animal non-humain, qui n’est pas une "personne" sujette à une détention illégale ».

Pour la cheffe de la Cour d’appel, Janet DiFiore, donner raison à Happy bouleverserait toutes « les interactions entre les humains et les animaux » en matière de propriété, d’agroalimentaire ou de recherche médicale. Deux des sept juges se sont toutefois dissociés de cette décision, estimant qu’Happy aurait dû se voir reconnaître un droit à la liberté « non seulement parce qu’elle est un animal sauvage qui n’est pas censé être en cage et en exposition, mais aussi parce que conférer des droits à d’autres définit notre société ».

Janet DiFiore a souligné « l’énorme intérêt » que ce dossier a suscité auprès du public. « Il témoigne de la relation compliquée et évolutive entre les humains et les animaux », a-t-elle écrit, espérant que le débat se poursuive dans les assemblées législatives plutôt qu’au tribunal. L’association a déjà introduit des recours similaires pour d’autres éléphants et des chimpanzés aux Etats-Unis.