Les circonstances du crash de l'Airbus A330 se précisent mais restent controversées
CATASTROPHE•Explosion? Dépressurisation? Vitesse «erronée»? Les révélations se succèdent dans la presse...C. F. (avec agence)
On en sait un peu plus sur les circonstances du crash de l'Airbus A330 d'Air France, même si les différentes hypothèses demeurent controversées. Selon le ministre de la Défense brésilien, Nelson Jobim, «la présence d'huile ou de carburants» à la surface de l'océan «signifie qu'il est improbable qu'il y ait eu un feu ou une explosion» en vol, «mais cela n'est qu'une hypothèse».
Pourtant, un commandant de bord de la compagnie espagnole Air Comet qui volait entre Lima et Madrid non loin de la zone du crash du vol Rio-Paris d'Air France, a témoigné avoir vu un «intense éclat de lumière blanche», rapporte ce jeudi le quotidien «El Mundo». «Soudain, nous avons observé au loin un éclat fort et intense de lumière blanche, qui a suivi une trajectoire descendante et verticale et qui s'est dissipé en six segments», a écrit le pilote dans un rapport transmis à la direction de sa compagnie.
L'hypothèse d'une dépressurisation relancée
L'hypothèse d'une dépressurisation, qui aurait pu provoquer une désintégration - et non une explosion - en vol est quant à elle de nouveau évoquée dans la presse brésilienne. Un quotidien de São Paulo, le Jornal da Tarde, retranscrit en effet les dernières minutes du vol, à partir des messages envoyés par l'avion et dont le contenu complet aurait été transmis par une source d'Air France au journal, selon «Libération». A 23h14 (heure brésilienne), le dernier message indiquerait «Cabin Vertical Speed», signifiant que de l'air extérieur est entré dans la cabine.
L'avion aurait volé à la mauvaise vitesse et pas assez haut
Toujours selon «Libération», qui cite la «Folha de São Paulo», le principal quotidien brésilien, l'AF 447 ne volait pas à l'altitude prévue par le plan de vol au moment où il a disparu des radars brésiliens. A 22h48 (heure brésilienne), l'Airbus volait toujours à 35 000 pieds, alors qu'il aurait déjà dû être passé à 37.000 pieds selon le plan de vol.
On apprend par ailleurs sur le monde.fr, qui cite une source proche de l'enquête, l'AF 447 évoluait à une vitesse «erronée». Le site Internet du quotidien ne précise pas si la vitesse de l'appareil était au dessus ou en dessous de la limite conseillée. Airbus devrait publier, jeudi 4 juin, une recommandation destinée à toutes les compagnies utilisant ses A330 pour rappeler qu'en cas de conditions météorologiques difficiles, les équipages doivent conserver la poussée des réacteurs et l'assiette correctes.
Interrogé sur la possibilité d'un attentat, le ministre de la Défense brésilien a enfin déclaré qu'«il n'y a aucun signe» pouvant le laisser penser. Nelson Jobim a par ailleurs souligné qu'«aucun corps n'a été trouvé et on n'a vu aucun indice de survivants».
Interrogé sur la possibilité d'un attentat, le ministre de la Défense brésilien a enfin déclaré qu'«il n'y a aucun signe» pouvant le laisser penser. Nelson Jobim a par ailleurs souligné qu'«aucun corps n'a été trouvé et on n'a vu aucun indice de survivants».
Interrogé sur la possibilité d'un attentat, le ministre de la Défense brésilien a enfin déclaré qu'«il n'y a aucun signe» pouvant le laisser penser. Nelson Jobim a par ailleurs souligné qu'«aucun corps n'a été trouvé et on n'a vu aucun indice de survivants».
Interrogé sur la possibilité d'un attentat, le ministre de la Défense brésilien a enfin déclaré qu'«il n'y a aucun signe» pouvant le laisser penser. Nelson Jobim a par ailleurs souligné qu'«aucun corps n'a été trouvé et on n'a vu aucun indice de survivants».
Une pièce de 7 mètres de diamètre
Une flottille d'avions et de navires de plusieurs pays ont convergé mercredi vers le lieu de la catastrophe pour récupérer des débris de l'appareil et tenter de localiser les boites noires qui pourraient aider à expliquer les raisons de sa chute, à environ 1.000 km de la côte brésilienne.
Plusieurs débris, dont une pièce «apparemment métallique» de 7 mètres de diamètre, ont déjà été repérés par les avions brésiliens depuis mardi. Les recherches se concentrent sur un rayon de 200 km.
Le minuscule aéroport de Noronha, l'archipel sur lequel la base opérationnelle avancée pour les recherches a été installée a été le théâtre d'un défilé incessant de journalistes venus du monde entier mais en particulier d'Allemagne, du Brésil et de France, les pays dont sont originaires la majorité des victimes de la tragédie.
Une liste de 53 passagers diffusées
Air France a divulgué dans la nuit de mercredi à jeudi une liste de 53 des 59 passagers brésiliens du vol AF 447 disparu dans l'Atlantique avec 228 personnes à bord. La France a rendu mercredi un hommage solennel à ces victimes avec un office oecuménique en la cathédrale Notre-Dame de Paris (>> Pour retrouver notre reportage cliquez, ici).
Une cérémonie similaire devait être organisée ce jeudi à Rio de Janeiro. Les ministres français et brésilien des Affaires étrangères, Bernard Kouchner et Celso Amorim, devaient y assister, alors que le Brésil a décrété trois jours de deuil national.