SEXUALITEDes lycéennes anglaises veulent bannir l’uniforme scolaire des sex-shops

Angleterre : Des lycéennes lancent une pétition pour interdire la vente d’uniformes scolaires dans les sex-shops

SEXUALITECes jeunes filles soutenues par certains de leurs professeurs dénoncent la sexualisation de leur uniforme obligatoire dans les magasins et les vidéos pour adultes
20 Minutes avec agence

20 Minutes avec agence

Des lycéennes du Sandbach High School, en Angleterre, ont lancé une pétition pour interdire la vente d’uniformes scolaires dans les sex-shops. Elles souhaitent aussi que ces tenues d’écolières soient bannies des vidéos pornographiques, rapporte un article de The Independant​ relayé par Slate.

Un harcèlement de rue devenu banal

Selon l’une des jeunes filles à l’origine de cette initiative, le port de l’uniforme est en étroite corrélation avec le harcèlement de rue subi par certaines écolières. « C’est devenu quelque chose vécu de manière hebdomadaire par moi et par de nombreuses filles, pas seulement de notre école. J’ai même été menacée de viol en croisant des hommes sur le chemin pour rentrer chez moi », a-t-elle expliqué.

Des faits corroborés par une étude menée par l’ONG Plan International en 2018 qui révélait qu’une jeune fille sur trois avait déjà été harcelée lorsqu’elle portait son uniforme scolaire.

Un peu plus de 3.000 signatures recueillies

Dans ce contexte, la pétition initiée par les lycéennes est soutenue par certains de leurs professeurs. Les jeunes filles dénoncent la vente et l’utilisation de ces uniformes dans des vidéos comme un fait qui participerait à la sexualisation de cette tenue.

« Le fait que les uniformes que portent des enfants soient dans des scénarios sexuels signifie que les hommes se sentent en droit de harceler sexuellement et publiquement les enfants portant des uniformes scolaires, justement puisqu’ils sont si ouvertement sexualisés », a ainsi expliqué une autre lycéenne de 17 ans. Actuellement, la pétition a recueilli un peu plus de 3.000 signatures, mais il en faudrait 10.000 pour que le gouvernement adresse une réponse aux jeunes filles.