Un mouvement de panique a tourné au drame en Bolivie. Quatre étudiants sont morts et 70 ont été blessés lundi dans une université du sud-est du pays lors d’une bousculade déclenchée par l’explosion d’une bombe lacrymogène pendant une assemblée élective.

Entre 400 et 500 étudiants étaient rassemblés dans un gymnase d’une université de Potosi pour procéder aux élections du conseil des étudiants, a indiqué le recteur de l’université, Pedro Lopez. Selon la police, alors que les débats étaient animés entre deux groupes d’étudiants, une grenade lacrymogène a été lancée. L’hôpital public de cette ville minière de 270.000 habitants a été submergé par l’arrivée d’un grand nombre de blessés et de parents à la recherche de leur enfant.

Un des étudiants impliqué dans le lancer de la grenade « identifié »

« Nous avons les décès confirmés de quatre personnes, 70 sont blessées et cinq sont en soins intensifs », a indiqué la procureure de la région andine, Roxana Choque. Les personnes décédées sont mortes « par asphyxie » et les blessés ont des polycontusions ou des fractures, a-t-elle précisé. Le ministre de l’Intérieur, Eduardo del Castillo, a indiqué qu’une enquête a été ouverte et que l’un des étudiants impliqué dans le lancer de la grenade a été « identifié ».

Les affrontements entre étudiants ne sont pas rares en Bolivie et des grenades lacrymogènes avaient déjà été utilisées lors de précédentes confrontations, sans entraîner de décès. En mars 2021, 12 étudiants étaient par ailleurs morts à l’université publique d’El Alto, une ville voisine de La Paz, à la suite de l’effondrement d’un gradin lors d’une assemblée étudiante.