Etats-Unis : Amazon remboursera ses employées qui doivent voyager pour se faire avorter
DROITS DES FEMMES•De plus en plus d’Etats conservateurs passent des textes extrêmement restrictifs concernant l’IVG20 Minutes avec agences
Amazon a indiqué qu’il rembourserait désormais les frais de déplacement de ses employés pour certaines interventions médicales aux Etats-Unis. La décision inclut les avortements, auquel l’accès est de plus en plus restreint dans certains Etats.
Le groupe a confirmé l’information ce lundi sans préciser les raisons de ce changement de sa couverture santé. Le géant du commerce en ligne, qui emploie près d’un million de personnes aux Etats-Unis, remboursera jusqu’à 4.000 dollars de frais pour des traitements inaccessibles dans un rayon de 160 km autour du logement.
Les entreprises prennent position
La nouvelle mesure inclut aussi, entre autres, l’oncologie, les traitements contre l’obésité, les anomalies congénitales, les soins de santé mentale et les services anti-addiction. Dans le même temps, Amazon a opéré un retour en arrière dans sa prise en charge du Covid-19. Les salariés malades pourront prendre cinq jours de congé non rémunérés ou des jours de congé maladie payés.
Depuis l’automne 2021, de nombreuses entreprises américaines ont manifesté leur soutien au droit des femmes à avorter. Citigroup a indiqué en mars dernier que ses salariées seraient remboursées en cas de voyage pour une IVG, précisant qu’il s’agissait d’une réponse aux nouvelles législations dans certains Etats.
Un accès de plus en plus restreint à l’IVG
Le 1er septembre 2021, une des lois anti-avortement les plus restrictives est entrée en vigueur au Texas, interdisant toute IVG dès qu’un battement de cœur du fœtus est perceptible à l’échographie, soit quatre semaines environ après la fécondation. Depuis, plusieurs textes limitant l’accès à l’avortement ont été votés dans d’autres Etats comme l’Oklahoma, la Floride, ou le Mississippi.
La légalité du texte voté dans le Mississippi est actuellement en examen à la Cour suprême. La décision est attendue en juin. Les juges conservateurs de l’Etat, désormais ultramajoritaires, ont laissé entendre qu’ils pourraient réduire voire annuler le droit à l’IVG, aujourd’hui valable tant que le fœtus n’est pas viable, soit vers la fin du deuxième trimestre.