CENSUREHong Kong au plus bas du classement de la liberté de la presse

Liberté de la presse : Hong Kong dégringole vers le bas du classement

CENSURERien qu’au cours de l’année dernière, la place de Hong Kong a chuté de 68 places pour atteindre le 148e rang
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Hong Kong a dégringolé dans le classement international de la liberté de la presse, les autorités ayant appliqué une nouvelle loi draconienne sur la sécurité pour réduire au silence les organes de presse critiques et emprisonner les journalistes, selon un nouveau rapport de Reporters sans frontières (RSF) publié mardi.

Un durcissement des « lois sécurités »

« C’est la plus grosse chute de l’année, mais elle est pleinement méritée en raison des attaques constantes contre la liberté de la presse et de la lente disparition de l’Etat de droit à Hong Kong », a déclaré Cédric Alviani, responsable du bureau Asie de l’Est de RSF, basé à Taïwan.

Rien qu’au cours de l’année dernière, elle a chuté de 68 places pour atteindre le 148e rang, ce qui place le centre d’affaires international entre les Philippines et la Turquie. Depuis deux décennies, l’organisation de défense des droits des médias classe les pays et territoires du monde entier en fonction de la liberté de leur presse.

De nombreux journalistes emprisonnés

Hong Kong, plaque tournante régionale pour les médias internationaux et locaux, n’a cessé de descendre dans le classement sous la domination chinoise. La Chine a imposé des mesures de plus en plus autoritaires à Hong Kong à la suite de manifestations pro-démocratie de grande ampleur et parfois violentes, il y a trois ans. Elle a mis en œuvre une vaste loi sur la sécurité nationale en 2020 qui a depuis écrasé la dissidence et vu des dizaines de militants pro-démocratie et journalistes emprisonnés.

Selon Alviani, après avoir dans un premier temps ciblé les opposants politiques et militants pro-démocratie, les autorités ont en 2021 déployé cette loi contre les médias locaux. L’année dernière, Apple Daily et Stand News, deux médias d’opposition ont dû fermer après l’arrestation des chefs de la rédaction et le gel des actifs de la société en vertu de la loi sur la sécurité.

Alviani a déclaré que la base de données de RSF répertorie actuellement 13 professionnels des médias de Hong Kong emprisonnés, un nombre qu’il a qualifié d'« énorme » et qui équivaut à près de dix pour cent de toutes les détentions connues de journalistes en Chine.