Guerre en Ukraine : La Moldavie en alerte et le moral en berne des hommes de Volodymyr Zelensky
RECAP'•« 20 Minutes » fait le point pour vous tous les soirs sur l’avancée de la guerre en UkraineC.Poh avec AFP
Vous avez raté les derniers événements sur les tensions en Ukraine ? Pas de panique, 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19h30. Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Où en sommes-nous ? La réponse ci-dessous :
L’info du jour
Depuis ce lundi, des explosions en série ont retenti en Transnistrie, région séparatiste prorusse moldave ouvertement soutenue par Moscou. Les deux détonations, qui n’ont fait aucune victime, ont touché la tour radio de cette localité située à une cinquantaine de kilomètres au nord de la « capitale » de la Transnistrie, Tiraspol.
Maia Sandu, la présidente du pays, a lancé ce mardi un appel au « calme » et annoncé des mesures pour renforcer la sécurité du pays. « Il s’agit d’une tentative pour accroître les tensions (…) Nous appelons nos concitoyens à rester calmes et à se sentir en sécurité », a déclaré la présidente Maïa Sandu après une réunion du Conseil suprême de la Sécurité.
La Russie « suit attentivement » la situation en Transnistrie, a fait savoir ce mardi le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, ajoutant que « les informations qui en proviennent suscitent l’inquiétude ».
Le chiffre du jour
3,1 millions. C’est le nombre révisé de réfugiés ukrainiens envisagés par les Nations unies. L’organisme estime en effet que le nombre de civils fuyant leur pays envahi le 24 février par l’armée russe pourrait atteindre 8,3 millions, contre un peu plus de 5,2 millions actuellement.
La phrase du jour
« Maintenant c’est un village à nous, un à eux, un à nous, comme sur un échiquier. » »
Ce sont les mots de Iryna Rybakova, l’officière de presse de la 93e brigade concernant les territoires pris d’assauts par l’armée russe dans le Donbass. Plusieurs localités comme Izioum et Kreminna sont tombées ces deux dernières semaines, les forces de Vladimir Poutine continuent de grignoter, poche par poche, tandis que pour les Ukrainiens, il s’agit depuis plusieurs jours de contenir cette avancée. « On a une ligne de front très morcelée, qui ne suit pas une rivière, une route ou une autoroute. Maintenant c’est un village à nous, un à eux, un à nous, comme sur un échiquier », résume l’officière de la 93e brigade.
La tendance du jour
Cela fait déjà deux mois que les soldats ukrainiens essuient les assauts russes. A l’Est du pays, sur ce front brûlant de la guerre, les troupes de Kiev tentent depuis deux semaines de contenir la percée ordonnée par le Kremlin. Dans cette région où se concentre désormais l’offensive russe, le moral des troupes se dégrade.
« Sur le plan du moral, la situation est compliquée. Ce n’est pas rose du tout », indique à Iryna Rybakova, l’officière de presse de la 93e brigade. « Bien sûr, nous étions préparés à cette guerre, surtout pour l’armée de métier, mais pour les mobilisés, c’est plus compliqué », explique la militaire. Dans cette bataille pour le Donbass, les pertes sont déjà élevées, reconnaissent les soldats, tandis que l’administration militaire locale se refuse à donner un chiffre.
En parallèle, le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan ont discuté mardi de la situation « humanitaire » en Ukraine, lors d’un entretien téléphonique, a indiqué le Kremlin. Les deux dirigeants ont « évoqué en détail la situation en Ukraine dans le contexte de l’opération militaire spéciale pour défendre le Donbass et les efforts entrepris en permanence par la partie russe pour assurer la sécurité des civils, y compris l’organisation de couloirs humanitaires », a dit la présidence russe dans un communiqué.