Un enfant tué dans un attentat devant un poste de police à Bogota

Colombie : Un enfant tué dans un attentat devant un poste de police à Bogota

VIOLENCEL’attentat à l’explosif samedi soir a fait une victime de 12 ans. Les autorités ont également dénombré 18 blessés, dont plusieurs mineurs
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La violence a pris une tournure dramatique ce week-end en Colombie. Un enfant de 12 ans a été tué et dix-huit autres personnes, dont plusieurs mineurs, ont été blessées samedi soir dans un attentat à l’explosif devant un poste de police à Bogota, ont annoncé dimanche les autorités.

« L’un des sept enfants blessés, âgé d’à peine 12 ans, est décédé à l’aube », a écrit sur Twitter la maire de Bogota, Claudia Lopez. « Nous avons malheureusement une fille de cinq ans dans un état très grave », a-t-elle ajouté, en soulignant qu’elle avait été touchée à la tête. Deux policiers blessés dans cet attentat se trouvent dans un état « stable ».

La deuxième attaque du mois

Les enfants « jouaient » à proximité du poste de police lors de l’explosion, a expliqué la maire de la capitale, en précisant qu’il s’agissait de la deuxième attaque du même genre dans ce quartier populaire, « Ciudad Bolivar », depuis le début du mois.

L’explosif a été déposé dans une valise devant le poste de police et « déclenché à distance par téléphone », a expliqué le ministre de la Défense Diego Molano. Un « mécanisme identique » avait été utilisé le 5 mars dans l’attaque à l’explosif d’un autre poste de police du même quartier, a précisé le ministre.

Une récompense de 80.000 dollars

Les autorités ont offert une récompense de 80.000 dollars (72.800 euros) pour toute information permettant d’arrêter les auteurs de ce dernier attentat. Le président colombien Ivan Duque a fait part sur Twitter de sa « profonde douleur ».

La Colombie connaît une grave recrudescence des violences des groupes armés : dissidents des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC, marxiste) qui rejettent l’accord de paix, Armée de libération nationale (ELN, guévariste), dernière guérilla reconnue dans le pays, héritiers des groupes paramilitaires démobilisés en 2006, et autres groupes de narcotrafiquants comme le Clan del Golfo.