C’est un départ au plus mauvais moment : Cuba est en effet actuellement secouée par une nouvelle crise économique, la pire depuis les années 1990, en raison de la chute du tourisme liée à la pandémie et le renforcement de l’embargo américain. Dans ce contexte, Oxfam a annoncé mardi son départ de l’île en raison de problèmes financiers aggravés par le Covid-19 qui ont conduit l’ONG à décider la fermeture de plusieurs bureaux dans le monde.

« Cette décision a été prise en raison d’un processus de transformation institutionnel, d’une réorganisation interne de la confédération (…) accélérés par la pandémie et son impact sur les finances d’Oxfam, notamment les difficultés pour recueillir des fonds dans d’autres pays », a expliqué la représentante de l’ONG à Cuba, Elena Gentili.

Une présence mondiale réduite

Oxfam était arrivée à Cuba en 1993 au moment où le pays traversait une profonde crise économique après la chute de l’Union soviétique, son principal allié et soutien économique. L'ONG a notamment mis en œuvre des projets de développement agricole, gestion des catastrophes naturelles pour un budget moyen annuel de 1 à 1,5 million de dollars.

En mai 2020, Oxfam, qui est une confédération d’une vingtaine d’organisations luttant contre la pauvreté et les inégalités, avait annoncé la fermeture programmée de 18 bureaux dont ceux en Afghanistan, Haïti, Cuba ou encore l’Egypte, pour ne conserver à terme qu’une présence dans 48 pays. Elle avait alors annoncé la suppression à venir de 1.450 postes sur des effectifs de 5.000 personnes.