SYMBOLEC’est quoi ce « Z », symbole de soutien à l’armée russe ?

Guerre en Ukraine : « Z », le symbole de soutien à l’armée russe qui envahit l’espace public

SYMBOLELa lettre est devenue le symbole de soutien à l’armée russe, dont l’apparition cristallise les passions, pour ou contre
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Quel est donc ce « Z » si mystérieux ? Depuis le début de l’intervention russe en Ukraine, la dernière lettre de l’alphabet, inscrite sur les chars de Moscou, a fait son apparition dans l’espace public en Russie. Sur les voitures, le torse d’un athlète et jusque sur le vernis à ongles des femmes, le « Z » est partout.

Un « Z » de soutien

Si plusieurs théories existent sur sa signification, une chose est certaine : il s’agit d’un symbole de soutien à l’armée russe, dont l’apparition cristallise les passions, pour ou contre. Le « Z », une lettre latine et non cyrillique, a d’abord fait surface en étant peint sur les blindés russes avançant vers ou en Ukraine, possiblement afin de les distinguer d’équipements ukrainiens semblables et éviter les tirs amis.

Un « Z » de reconnaissance

Mais le signe de reconnaissance est vite devenu un symbole, se propageant sur les voitures dans les rues de Moscou, sur les vêtements ou sur les profils des Russes sur les réseaux sociaux. Et les autorités semblent vouloir encourager le phénomène. Sur ses pages Instagram et Telegram, le ministère russe de la Défense décline la lettre en plusieurs messages : « Za Pobedu » («pour la victoire »), « Za Mi r » («pour la paix »), « Za pravdu » («pour la vérité ») ou encore « Za Rossiïou » («pour la Russie »).

Un « Z » d’appartenance

Des médias locaux ont aussi publié une photo prise du ciel d’une soixantaine d’enfants malades, leurs familles et des soignants formant un « Z » dans la cour enneigée de leur hospice situé à Kazan, au Tatarstan. Quelques jours plus tard, le gymnaste russe Ivan Kuliak, 20 ans, est monté sur la troisième marche du podium de la Coupe du monde de gymnastique à Doha, au Qatar, avec un « Z » fixé sur la poitrine. A côté, sur la première marche, un athlète ukrainien. La Fédération internationale de gymnastique a réagi en demandant « l’ouverture d’une procédure disciplinaire contre Kuliak pour son comportement choquant ».

Un « Z » de propagande

Dans le camp des opposants à l’intervention militaire, les symboles sont moins visibles dans l’espace public, même si de petites manifestations ont lieu quotidiennement malgré l’interdiction. Des slogans pacifistes sont parfois inscrits à la peinture sur des murs à Moscou. Mais ils sont rapidement effacés.