Guerre en Ukraine : Le centre de recherche nucléaire de Kharkiv pilonné, selon l’AIEA
ATTAQUE•Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique, les dommages « signalés n’auraient eu aucune conséquence radiologique »20 Minutes avec AFP
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AEIA) suit la situation de près, même si elle n’est pas inquiète. Cet organisme des Nations unies basé à Vienne a déclaré lundi qu’elle avait reçu des informations selon lesquelles des obus d’artillerie avaient endommagé une installation de recherche nucléaire dans la deuxième ville assiégée d’ Ukraine, Kharkiv, sans « conséquences radiologiques ».
Selon l’AEIA, les autorités ukrainiennes ont signalé qu’une attaque avait eu lieu dimanche, ajoutant qu’aucune augmentation des niveaux de radiation n’avait été signalée sur le site. L’installation touchée fait partie de l’Institut de physique et de technologie de Kharkiv, un institut de recherche qui produit du matériel radioactif pour des applications médicales et industrielles.
Peu « de matières radioactives » sur le site
Mais « l’inventaire de matières radioactives du site est très faible » a fait valoir l’AIEA, assurant que « les dommages (…) signalés n’auraient eu aucune conséquence radiologique ». « Nous avons déjà connu plusieurs épisodes compromettant la sécurité des sites nucléaires ukrainiens », a en outre rappelé le directeur général de l’AIEA, Rafael Mariano Grossi.
L’armée russe occupe depuis vendredi la centrale nucléaire de Zaporojie, dans le sud-est de l’Ukraine, où des frappes de son artillerie, selon les Ukrainiens, ont provoqué un incendie – dont Moscou nie être à l’origine. Seuls deux des six réacteurs de la centrale sont actifs. Le directeur général de l’AIEA avait en outre dit vendredi être prêt à se rendre à Tchernobyl, théâtre d’un accident nucléaire majeur en 1986 et premier site ukrainien à être tombé aux mains des soldats russes le 24 février.