Tesla : Elon Musk invite le syndicat automobile à organiser un vote dans son usine californienne
DROIT DU TRAVAIL•« Si on ne traite et ne paie pas bien nos (fantastiques) salariés, ils ont d’autres offres et partent », a admis Elon Musk sur Twitter20 Minutes avec agences
Elon Musk, critiqué par le passé pour avoir fait obstruction à la création d’un syndicat dans son usine Tesla en Californie, change de cap. Le PDG a invité le puissant syndicat de l’automobile UAW à organiser un vote pour l’ouverture éventuelle d’une section.
« Tesla ne fera rien pour les [en] empêcher », a assuré Elon Musk sur Twitter ce mercredi. Le patron américain répondait à un tweet remarquant que Joe Biden ne mentionnait quasiment jamais Tesla lorsqu’il parlait de véhicules électriques. Le président américain a clairement montré sa préférence pour les constructeurs employant des travailleurs syndiqués.
Pas de réaction de l’UAW
« Notre vrai défi est le très faible taux de chômage », a déclaré Elon Musk sur Twitter. « Donc si on ne traite et ne paie pas bien nos (fantastiques) salariés, ils ont d’autres offres et partent. J’aimerais en conséquence inviter l’UAW à organiser un vote sur la syndicalisation [de l’usine] à leur convenance. »
L’UAW n’a pas réagi dans l’immédiat. L’organisation syndicale a déjà tenté par le passé d’organiser une section dans l’usine californienne de Tesla, et a fait face à une certaine résistance de la part de la direction. En 2017, l’UAW a saisi les autorités pour dénoncer le limogeage d’ouvriers militant pour la création d’une section syndicale.
Les syndicalistes mal accueillis chez Tesla
En 2019, le bureau en charge du droit du travail dans le pays (NLRB) a estimé que Tesla avait bien enfreint certaines règles du travail et a ordonné le retour de certains employés ainsi que la suppression de certaines règles internes interdisant par exemple la distribution de tracts syndicaux sans permission. Tesla a fait appel et l’affaire est encore en cours.
Elon Musk, homme le plus riche du monde actuellement, a plus récemment critiqué une proposition de l’administration Biden d’accorder une prime supplémentaire aux véhicules électriques fabriqués aux Etats-Unis par des employés syndiqués. L’usine de Fremont fait par ailleurs l’objet de plusieurs plaintes pour discrimination raciale et harcèlement sexuel.