DISSUASIONLes Etats-Unis minimisent la « menace » nucléaire russe

Guerre en Ukraine : Les Etats-Unis minimisent la « menace » nucléaire russe

DISSUASIONSelon Joe Biden, il ne faut pas s’inquiéter d’une guerre nucléaire. Les Américains ne voient « aucune raison » de changer leurs « niveaux d’alerte »
Un sous-marin nucléaire russe, en mer Noire le 19 février 2022.
Un sous-marin nucléaire russe, en mer Noire le 19 février 2022. - Russian Defence Ministry/TASS/Si / SIPA
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

A la suite de la décision de Vladimir Poutine de mettre en alerte les forces de dissuasion de Moscou, faut-il s’inquiéter d’une guerre nucléaire ? Pour Joe Biden la réponse est claire : c’est « non ». Les Etats-Unis ont voulu relativiser lundi le risque d’une confrontation nucléaire avec la Russie, assurant n’avoir constaté aucun mouvement « concret ».

Tout en dénonçant une « rhétorique provocatrice inutile et dangereuse », qui « accroît les risques d’incident », la diplomatie américaine a semblé minimiser la menace et vouloir éviter d’y répondre. « Nous ne voyons aucune raison de changer nos propres niveaux d’alerte », a ainsi réagi le porte-parole du département d’Etat Ned Price. « Nous n’avons pas modifié notre propre posture », a confirmé sa collègue de la Maison-Blanche, Jen Psaki, revendiquant vouloir faire « baisser les tensions ».

Un haut responsable du Pentagone a pour sa part expliqué que Washington était « en train » d’analyser l’annonce du maître du Kremlin. « Je ne pense pas que nous ayons vu quoi que ce soit de concret comme conséquence de sa décision. En tout cas pas encore », a-t-il ajouté. Ce responsable a en outre reconnu qu’il était « difficile de savoir ce qu’il y avait derrière l’ordre de Vladimir Poutine ». Mais « le simple fait d’évoquer » ou de « menacer » un « recours aux forces nucléaires » est « inutile et représente une escalade importante », a déploré ce responsable, réaffirmant que la Russie n’avait « jamais » été menacée par l’ Otan.

Nouvelle règle en Biélorussie

Le Biélorussie, allié du Kremlin, a de son côté organisé dimanche un référendum qui élimine l’obligation pour l’ex-république soviétique de rester une « zone sans nucléaire ». Les Occidentaux ont dénoncé ce changement qui peut selon eux permettre à Moscou de déplacer des armes nucléaires en Biélorussie, autre voisin de l’Ukraine également frontalier de plusieurs pays de l’Alliance atlantique.