POUR OU CONTRE« L’agression armée » russe devant l’Assemblée générale de l’ONU ce lundi

Guerre en Ukraine : « L’agression armée » russe devant l’Assemblée générale de l’ONU ce lundi

POUR OU CONTRELes 193 membres de l’Assemblée générale des Nations unies vont se prononcer sur une résolution intitulée « L’agression armée non provoquée de la Russie contre l’Ukraine »
20 Minutes avec AFP

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Pour ou contre la Russie ? C’est, pour faire simple, la question à laquelle vont devoir répondre les membres de l’ONU. La Russie va en effet se retrouver ce lundi face à l’Assemblée générale de l’organisation lors d’une « session extraordinaire d’urgence » de ses 193 membres appelés à se positionner en faveur de la démocratie et la souveraineté de l’Ukraine ou de l’invasion guerrière décidée par Vladimir Poutine.

Cette réunion va débuter à 10 heures (16 heures en France) par des discours du président de l’Assemblée, Abdulla Shahid, et du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. Une mise au vote d’une résolution est attendue à la fin des interventions qui devraient se prolonger mardi en raison du très grand nombre de discours en prévision.

Objectif : dépasser les 100 votes favorables

Intitulé « L’agression armée non provoquée de la Russie contre l’Ukraine », le projet initial de cette résolution, piloté par les Européens en coordination avec Kiev, « condamne dans les termes les plus forts l’agression de la Russie contre l’Ukraine ». Similaire à un texte américano-albanais co-parrainé par plus de 80 Nations issues de tous les continents et rejeté vendredi au Conseil de sécurité à la suite d’un veto de la Russie, il réclame le retrait immédiat des troupes russes d' Ukraine et l’arrêt des combats. Ses auteurs espèrent dépasser la centaine de votes favorables pour ce texte alors qu’à l’Assemblée générale il n’y a pas de droit de veto.

Outre un positionnement à l’égard de l’Ukraine, la session extraordinaire de l’Assemblée générale de l’ONU – une dizaine organisée seulement depuis 1950 – sera un baromètre de l’évolution du monde, selon des diplomates. Pour l’ambassadeur albanais à l’ONU, Ferit Hoxha, dont le pays est membre non permanent du Conseil de sécurité, la question va au-delà de l’Ukraine. « Qui sera le prochain ? », a-t-il demandé après l’entrée en guerre de la Russie le 24 février.

Cette question a été reprise ensuite par les Etats-Unis, alors que des inquiétudes se développent pour la Moldavie et la Géorgie. Plusieurs pays craignent aussi « de voir l’ordre international modifié à jamais si la Russie devait l’emporter en Ukraine », a indiqué un diplomate de haut rang sous couvert de l’anonymat.