Brésil : Le bilan des inondations et glissements de terrain à Petropolis monte à 176 morts
CATASTROPHE•Il y a peu de chance de retrouver des survivants, selon les autorités20 Minutes avec agences
Le bilan continue de s’alourdir. Les inondations et glissements de terrain qui ont dévasté la ville brésilienne de Petropolis, après des pluies torrentielles, ont fait au moins 176 morts, dont ceux de 29 enfants, selon la défense civile. Alors que les secouristes fouillent encore la boue et les ruines des bâtiments, 112 personnes sont toujours portées disparues, a déclaré une source policière.
Moins d’une semaine après la catastrophe, 143 des 176 corps retrouvés ont été identifiés. Les recherches se poursuivaient lundi, pour le sixième jour de suite, même si les autorités ont reconnu que les chances de retrouver des survivants étaient très minces.
Torrents de boue
Les rues de la ville de 300.000 habitants, que le président brésilien, Jair Bolsonaro, a décrites comme « un théâtre de guerre », ont été transformées en torrents de boue et des glissements de terrain ont emporté des dizaines de maisons bâties à flanc de colline. Le pape François a adressé dimanche ses condoléances à l’issue de sa prière de l’Angélus, sur la place Saint-Pierre, au Vatican. « J’exprime ma proximité à ceux touchés ces derniers jours par des catastrophes naturelles », a-t-il déclaré, citant Petropolis « dévastée » et Madagascar, récemment touchée par des cyclones meurtriers. « Seigneur, accueille les morts dans la paix, réconforte les membres de leur famille et soutient ceux qui offrent leur aide », a-t-il ajouté.
Par ailleurs, de nouvelles tempêtes ont fait au moins deux morts, ont indiqué les services d’urgence de l’Etat d’Espirito Santo, qui borde l’Etat de Rio de Janeiro, où se trouve Petropolis. Une personne est morte écrasée par l’effondrement d’un mur dans la ville d’Alegre et une autre a été emportée par les eaux en essayant de récupérer une voiture dans la ville de Nova Venecia, ont informé les autorités.
Le changement climatique en cause
Au cours des trois derniers mois, plus de 200 personnes ont péri dans des pluies torrentielles, principalement dans les Etats de Sao Paulo et Bahia, ainsi qu’à Petropolis. Selon les scientifiques, ces phénomènes météorologiques extrêmes sont de plus en plus fréquents en raison du changement climatique.
La municipalité de Petropolis a déjà retrouvé plus de 300 véhicules emportés par les eaux, « éparpillés à travers la ville, bloquant les rues et trottoirs ou projetés dans les cours d’eau », a fait savoir le cabinet du maire. Par ailleurs, plus de 1.200 personnes ont été obligées d’évacuer leur domicile.
La tragédie provoquée par les violents orages du 16 février est la plus meurtrière de l’histoire de cette ville touristique, ancienne résidence d’été de la cour impériale du Brésil au XIXe siècle située à 60 km au nord de Rio de Janeiro. Le bilan dépasse celui des pluies diluviennes qui avaient fait 171 morts en février 1988.