Les Etats-Unis ont éliminé le dirigeant du groupe Etat islamique

Syrie : L’armée américaine a éliminé le chef du groupe Etat islamique, une « menace terroriste majeure »

DJIHADISMEAbu Ibrahim al-Hashimi al-Qurayshi a été éliminé lors d’une opération conduite dans le nord de la Syrie dans la nuit de mercredi à jeudi
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Il est mort plus de deux ans après l’élimination de son prédécesseur. L’armée américaine a « éliminé du champ de bataille » le dirigeant du groupe Etat islamique (EI) Abu Ibrahim al-Hashimi al-Qurayshi lors d’une opération conduite dans le nord de la Syrie dans la nuit de mercredi à jeudi, a annoncé le président Joe Biden.

Les Etats-Unis « ont éliminé une menace terroriste majeure dans le monde », a dit le président américain Joe Biden dans une allocution à la Maison-Blanche.

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«  Dans un ultime geste désespéré de couardise, et sans égard pour la vie de sa propre famille ou d’autres personnes dans le bâtiment, il a choisi de se faire exploser (…) emportant plusieurs membres de sa famille avec lui, comme l’avait fait son prédécesseur », a ajouté le démocrate, qui a suivi en temps réel l’opération depuis la célèbre « Situation Room ».  »

L’opération a fait 13 morts

L’opération héliportée s’est produite à Atmé, une région de la province d’Idleb et a fait 13 morts selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). D’après l’OSDH, les militaires ont atterri en hélicoptère près de camps de déplacés de la localité d’Atmé et des affrontements ont ensuite éclaté. Selon des correspondants de l’AFP sur place, l’opération a visé un bâtiment de deux étages dans une zone entourée d’arbres. Une partie du bâtiment a été détruite et le parterre des pièces était couvert de sang.

Selon l’OSDH, les hélicoptères américains ont décollé d’une base militaire dans la ville syrienne de Kobani à majorité kurde, près de la frontière turque. Des membres des forces spéciales des Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes, et formées par les Etats-Unis, ont participé à l’opération, d’après l’ONG.

Un « horrible terroriste »

Qourachi, de nationalité irakienne, avait succédé fin octobre 2019 à la tête du groupe ultra-radical responsable de nombreuses atrocités et exactions et d’attentats au Moyen-Orient et dans plusieurs pays occidentaux, mais il n’avait été formellement identifié qu’après plusieurs mois par les services secrets irakiens et américains.

Joe Biden l’a décrit comme un « horrible terroriste », « responsable » d’une récente attaque contre une prison en Syrie, et « pilote du génocide » et des viols de masse contre la minorité turcophone des Yazidis.

Environ 500.000 morts depuis 2011

Selon des experts, des camps de déplacés surpeuplés de la région d’Atmé, située dans le nord de la province d’Idleb, servent de base aux chefs djihadistes qui s’y cachent. Une grande partie de la province d’Idleb ainsi que des secteurs des provinces voisines de Hama, d’Alep et de Lattaquié sont dominées par Hayat Tahrir al-Cham (HTS), l’ex-branche syrienne d’al-Qaïda. Des groupes rebelles et d’autres factions djihadistes comme Houras al-Din y sont également présents.

Ces factions ont déjà été la cible principalement de raids aériens du régime syrien, de son allié russe, mais aussi de la coalition internationale antidjihadiste dirigée par les Etats-Unis et des forces spéciales américaines. Néanmoins les opérations héliportées restent très rares en Syrie, où des troupes américaines sont déployées dans le cadre de la coalition antidjihadiste.


Notre dossier sur Daesh

La guerre complexe en Syrie, pays morcelé où interviennent différents protagonistes, a fait environ 500.000 morts depuis 2011. En octobre 2019, Abou Bakr al-Baghdadi, prédécesseur de Qourachi avait été tué dans un raid dans la région d’Idleb contrôlée en grande partie par les djihadistes et les rebelles.