De plus en plus d’employés de Starbucks veulent se syndiquer aux Etats-Unis

Starbucks : Les employés de plus de 50 cafés aux Etats-Unis cherchent à se syndiquer

DROIT DU TRAVAILTrente-deux établissements Starbucks ont déjà déposé un dossier en vue de lancer un syndicat pour les employés
20 Minutes avec agences

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Des employés de plus de 50 cafés Starbucks cherchent actuellement à rejoindre Starbucks Workers United (SWU), l’organisation qui a permis la création du premier syndicat dans un établissement de la chaîne aux Etats-Unis. La victoire du syndicat en décembre 2021 dans deux cafés de Buffalo a suscité l’enthousiasme chez les salariés.

Un mouvement qui prend dans tout le pays

Avant même l’annonce des résultats, les employés de trois autres établissements de la zone de Buffalo ainsi que d’un café en Arizona avaient demandé à pouvoir organiser des votes en vue de rejoindre le SWU. Les élections, par correspondance, y sont en cours. D’autres magasins ont ensuite rejoint le mouvement.

Trente-deux ont déjà déposé un dossier auprès de l’agence en charge du droit du travail et 16 autres prévoient de le faire, a détaillé ce lundi SWU. « Notre mouvement ne fait que grandir », a commenté le syndicat sur son compte Twitter. C’est ce lundi que commençaient les négociations entre l’organisme et la direction dans les deux établissements syndiqués de Buffalo.

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Starbucks en « guerre » contre les syndicats

Conformément à la loi américaine, Starbucks a l’obligation de « négocier de bonne foi » mais pas d’aboutir à une convention salariale. L’entreprise, qui a mobilisé de grands moyens pour dissuader la création d’un premier syndicat, assure qu’elle veut « écouter et apprendre » de ses employés.

« Le succès de Starbucks – passé, présent et futur – repose sur la façon dont nous nous travaillons avec nos partenaires », a déclaré une porte-parole. Le groupe dit vouloir respecter le droit de ses salariés à se syndiquer et suivre les règles du NLRB, mais aussi mettre en avant les relations directes avec ses employés.

« Nous sommes impatients de négocier pour obtenir un contrat dont nous pouvons tous être fiers », a de son côté affirmé Michelle Eisen, manager à Buffalo et une des meneuses de la syndicalisation. « Nous appelons aussi Starbucks à mettre fin à sa guerre contre les syndicats. On ne peut pas s’asseoir à la table des négociations et négocier de bonne foi tout en essayant activement et agressivement de décourager [les autres employés]. »