POLEMIQUE«Taxe pour les gros»: une association boycotte Ryanair

«Taxe pour les gros»: une association boycotte Ryanair

POLEMIQUEAllegro Fortissimo reproche à la compagnie d'«utiliser la discrimination» pour faire sa communication...
Des passagers ont cru leur dernière heure arrivée lundi soir lorsqu'un avion de la compagnie à bas prix irlandaise Ryanair a dû descendre brutalement de 7.500 m et atterrir d'urgence à Limoges, en raison d'une dépressurisation dans la cabine.
Des passagers ont cru leur dernière heure arrivée lundi soir lorsqu'un avion de la compagnie à bas prix irlandaise Ryanair a dû descendre brutalement de 7.500 m et atterrir d'urgence à Limoges, en raison d'une dépressurisation dans la cabine. - Pascal Lachenaud AFP
MD (Avec agence)

MD (Avec agence)

Allegro Fortissimo, une association de personnes corpulentes, a appelé au boycottage de la compagnie aérienne Ryanair, qui a décidé de mettre à l'étude une «taxe pour les gros» voyageant à bord de ses avions. La compagnie vient d'organiser un sondage auprès de ses voyageurs pour décider de la prochaine surcharge qui serait appliquée sur ses lignes, après que son patron eut déclenché une polémique en proposant de faire payer l'usage des toilettes.


En concurrence avec du papier toilette


L'association reproche à Ryanair de «surfer sur le terrain de la grossophobie» et de considérer les personnes de forte corpulence «au même titre que de simples bagages», voire de les «mettre en concurrence avec du papier toilette puisque le choix était donné entre "faire payer les gros ou le papier WC"».


La compagnie irlandaise doit lancer une seconde consultation sur les moyens de mettre en oeuvre cette surcharge: soit faire payer les passagers dépassant un certain poids ou ceux ayant un indice de masse corporelle supérieur à 40 (l'indice 30 définit le seuil d'obésité), soit facturer un deuxième billet aux passagers dont la taille «touche simultanément les deux accoudoirs» ou à ceux dont le tour de taille dépasserait un certain seuil.


L'association reproche à la compagnie d'«utiliser la discrimination» pour faire sa communication et pour trouver des axes de financement «plus que discutables au mépris des droits de l'homme élémentaires».