Conflit Ukraine-Russie : L’Elysée se félicite d’un « bon signal » des Russes à la réunion de Paris malgré des « conditions difficiles »
RECAP'•Ce mercredi, Russes, Ukrainiens, Français et Allemands se sont réunis pour tenter de désamorcer la crise entre Moscou et KievM.A. avec AFP
L'essentiel
- La Russie a déployé ces dernières semaines des dizaines de milliers de soldats à la frontière ukrainienne. Tous les soirs, à 19 h 30, 20 Minutes vous propose son point récap’ sur le conflit laissant craindre une invasion.
- Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Et qui soutient qui et pourquoi ? Vous saurez tout sur l’avancée des négociations et les événements de cette crise diplomatique qui secoue la Russie, l’Ukraine et les Etats-Unis.
- Une réunion diplomatique européenne s’est ouverte, ce mercredi, à Paris pour chercher à faire baisser les tensions entre Moscou et Kiev, tandis que Washington dit s’attendre à une attaque russe contre l’Ukraine dans les trois prochaines semaines.
Vous avez raté les derniers événements sur les tensions en Ukraine ? Pas de panique, 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs, à 19 h 30. Qui a fait quoi ? Qui a dit quoi ? Où en sommes-nous ? La réponse ci-dessous :
L’info du jour
Une réunion diplomatique européenne s’est ouverte ce mercredi à Paris pour chercher à faire baisser les tensions entre Moscou et Kiev. Des négociateurs russes, ukrainiens, français et allemands se sont réunis à la mi-journée dans la capitale française au format « Normandie » (configuration diplomatique à quatre pays) pour tenter de désamorcer la crise après une série de pourparlers entre Russes et Américains la semaine dernière.
La France et l’Allemagne ont obtenu un « bon signal » de la part des Russes même si la réunion a été « difficile », a estimé la présidence française dans la soirée. « Dans le contexte actuel, nous avons obtenu aujourd’hui un bon signal dans des conditions difficiles, a-t-elle souligné. Nous avons obtenu le signal de réengagement que nous recherchions. » La Russie et l’Ukraine vont poursuivre leurs discussions sous médiation franco-allemande dans deux semaines à Berlin.
La Russie a multiplié ces dernières semaines les manœuvres militaires, y compris aux frontières ukrainiennes avec des exercices entamés, ce mardi, dans le Sud et en Crimée. Si l’Ukraine s’est alarmée pendant des semaines d’une invasion imminente, elle a estimé mercredi que ces effectifs étaient encore « insuffisants » pour déclencher une attaque d’envergure contre son territoire.
La phrase du jour
« « Nous voulons une désescalade, ce qui passe à la fois par le dialogue et la dissuasion » »
« Il est très encourageant que les Russes aient accepté de rentrer dans ce format diplomatique, le seul où les Russes sont parties prenantes. Cette réunion donnera une indication claire sur l’état d’esprit des Russes, avant l’entretien vendredi entre Emmanuel Macron et le président russe Vladimir Poutine », a estimé l’Elysée quelques minutes avant la réunion. « Nous voulons une désescalade, ce qui passe à la fois par le dialogue et la dissuasion », a ajouté la présidence française.
Le chiffre du jour
100.000. C’est le nombre de soldats déployés par la Russie aux frontières ukrainiennes. Mardi, Moscou a entamé des exercices militaires impliquant quelque 6.000 hommes, des avions de chasse et des bombardiers dans le Sud et en Crimée, une péninsule que Moscou a annexée en 2014.
La tendance du jour
Les Etats-Unis s’attendent toujours à ce que la Russie puisse faire « usage de la force militaire » contre l’Ukraine d’une manière ou d’une autre, « peut-être » d’ici mi-février, a déclaré mercredi la vice-secrétaire d’Etat américaine Wendy Sherman. Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, avait auparavant affirmé que « si l’Occident poursui (vai) t (sur) sa voie belliqueuse », Moscou prendrait « les mesures de riposte nécessaires » et dénoncé « l’hystérie » occidentale quant à l’imminence supposée d’une intervention militaire russe en Ukraine.
Le président Joe Biden a affirmé mardi qu’il pouvait « concevoir » de sanctionner personnellement Vladimir Poutine, promettant d'« énormes conséquences » si Moscou attaquait l’Ukraine, une décision qui « changerait le monde ». Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a rétorqué mercredi que de telles sanctions ne seraient « pas douloureuses politiquement » pour le chef de l’Etat russe, bien que « destructives » pour les relations entre Moscou et les Occidentaux. « Un dialogue a lieu sur des sanctions avec les partenaires européens, américains et les institutions », a expliqué la présidence française, précisant que d’éventuelles « sanctions ne doivent pas entraîner des répliques qui auraient un coût pour nous en boomerang. Les sanctions ne sont pas l’alpha et l’oméga de la réponse. »