Kazakhstan : Les forces menées par la Russie lancent leur retrait du pays
CONFLIT•Les forces menées par la Russie ont été dépêchées début janvier au Kazakhstan pour soutenir le pouvoir en place face à des émeutes sans précédent20 Minutes avec AFP
Dépêchées début janvier pour soutenir le pouvoir en place face à des émeutes sans précédent, les forces menées par la Russie ont lancé leur retrait du Kazakhstan, ce jeudi, a annoncé le ministère russe de la Défense. Une cérémonie solennelle réunissant les soldats de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), alliance militaire menée par Moscou, qui ont participé à l’opération, a eu lieu à cette occasion dans la matinée à Almaty, principale ville kazakhe, selon un correspondant.
Un retrait qui doit s’achever dans dix jours
« L’opération du maintien de la paix est finie (…), les tâches ont été remplies », s’est félicité, à cette occasion, le général russe Andreï Serdioukov, commandant du contingent de l’OTSC comprenant 2.030 troupes russes, biélorusses, arméniennes, tadjikes et kirghizes, qui a été envoyé dans cette ex-république soviétique d’Asie centrale le 6 janvier.
Selon le ministère russe de la Défense, ces troupes ont commencé « à préparer le matériel militaire et technique pour chargement dans les appareils de l’aviation russe en vue d’un retour dans leur base permanente ». Le retrait doit s’achever dans dix jours, selon le président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev et l’OTSC.
Des dizaines de morts
Le Kazakhstan a été secoué la semaine dernière par des violences jamais vues depuis son indépendance en 1991. Elles ont fait des dizaines de morts et des centaines de blessés, poussées au déploiement du contingent du maintien de la paix piloté par la Russie et amené à l’arrestation d’au moins 12.000 personnes.
Notre dossier sur le Kazakhstan
Les violences les plus graves ont eu lieu à Almaty avec des échanges de tirs, le pillage de magasins et l’incendie de la mairie et de la résidence présidentielle. Les émeutes ont été qualifiées d’agression « terroriste » par les autorités qui n’ont toutefois pas fourni de preuves concrètes en ce sens. Elles avaient éclaté après des manifestations contre la hausse des prix du carburant, sur fond de dégradation du niveau de vie et de corruption endémique dans cet Etat ex-soviétique.