Des employés d’une usine de bougies parfumées de Mayfield, dans le Kentucky (Etats-Unis) affirment avoir été menacés de licenciement ce vendredi à l’approche d’une tornade. Face au danger, une quinzaine d’employés a demandé à quitter son poste plus tôt afin de se mettre à l’abri, rapporte NBC News. Au moins cinq d’entre eux ont raconté que leurs responsables hiérarchiques leur avaient répondu qu’ils risquaient le renvoi s’ils partaient.

L’usine a été détruite

Les collaborateurs ont dit avoir insisté pendant plusieurs heures, effrayés par les sirènes d’alerte de l’usine qui s’étaient mises en route. Certains ont finalement décidé de partir avant la fin de leur journée de travail. Le bâtiment a d’ailleurs été détruit par la tornade, qui a fait au moins 83 victimes. Huit personnes sont décédées dans l’usine de bougies, devenue un symbole de l’énormité des dégâts causés par la tempête.

Selon le récit d’un des employés, les managers ont fait l’appel afin d’établir une liste des personnes qui avaient quitté les lieux. « J’ai demandé à partir et ils m’ont dit que je serais viré », a-t-il témoigné. « Avec un temps comme celui-ci, vous allez quand même me virer », a-t-il demandé. Le salarié a assuré s’être vu répondre « Oui ». Les dirigeants de l’usine ont réfuté cette version des faits.

Le danger signalé à deux reprises

L’alarme de l’usine a en fait retenti à deux reprises, vers 17 h 30 et 21 h. A chaque fois, les employés auraient demandé le droit de quitter les lieux. Ils auraient été forcés à reprendre le travail entre les deux alertes.

Le deuxième passage de la tornade a été bien plus violent. L’une des employées a par exemple été blessée à la tête par un débris, est restée prisonnière des décombres pendant six heures et a été brûlée par la cire utilisée pour fabriquer les bougies.