Géorgie : Emprisonné, l’ancien président Saakachvili dit être maltraité et craindre pour sa vie
OPPOSANT•En prison depuis son retour d’exil, l’ancien dirigeant, en grève de la faim, assure que ses gardiens l’ont « insulté, [l]'ont frappé au cou, [l]'ont tiré sur le sol par les cheveux »20 Minutes avec AFP
En Géorgie, l’état de santé de Mikheïl Saakachvili interroge. Emprisonné et en grève de la faim depuis plusieurs semaines, l’ex-président du pays a affirmé lundi craindre pour sa vie après avoir été maltraité physiquement par ses gardiens.
Ils « m’ont insulté, m’ont frappé au cou, m’ont tiré sur le sol par les cheveux », a écrit l’ancien dirigeant dans une lettre à son avocat, estimant que « le but » de son transfèrement lundi dans un hôpital pénitentiaire était de le « tuer ».
Condamné pour « abus de pouvoir »
Président pro-occidental de 2004 à 2013 et maintenant considéré comme le chef de l’opposition, Mikheïl Saakachvili était retourné le 1er octobre en Géorgie après un exil de huit ans. Immédiatement arrêté, il a été emprisonné en application d’une condamnation pour « abus de pouvoir », qu’il juge purement politique. Figure charismatique et ambivalente de la politique géorgienne, mais aussi ukrainienne, Mikheïl Saakachvili observe depuis une grève de la faim pour protester contre son incarcération. Ses partisans exigent depuis des semaines sa libération ou du moins son hospitalisation dans un établissement civil.
Lundi, les services pénitentiaires géorgiens ont annoncé son transfèrement dans un hôpital carcéral afin d'« éviter l’aggravation de son état de santé » après 39 jours de grève de la faim. Plusieurs dizaines de milliers de ses partisans ont manifesté à Tbilissi après l’annonce de son hospitalisation.