Coronavirus : Van Morrison poursuivi en diffamation par le secrétaire d’Etat à la santé nord-irlandais
JUSTICE•Le chanteur nord-irlandais avait déclaré sur scène que le secrétaire d’Etat à la santé était « très dangereux »20 Minutes avec agences
Le chanteur Van Morrison est poursuivi en diffamation par le secrétaire d’Etat nord-irlandais à la Santé, Robin Swann, dont il a vertement critiqué la politique sanitaire anti-Covid.
Selon l’hebdomadaire Sunday Life, qui a rapporté dimanche l’affaire, les poursuites portent en particulier sur un incident très médiatisé survenu en juin 2021, lorsque le créateur de Gloria avait scandé sur la scène de l’Hotel Arena de Belfast : « Robin Swann est très dangereux ».
Plusieurs incidents
L’artiste s’exprimait après l’annulation à la dernière minute, à cause des restrictions liées à la pandémie, d’un concert auquel il devait participer. La vidéo de cette prise de parole était devenue virale. Les poursuites portent également sur deux incidents postérieurs : une interview dans laquelle le chanteur avait qualifié Robin Swann d'« escroc » et la mise en ligne d’une chanson dans laquelle il aborde l’incident de l’Hotel Arena, et qualifie de nouveau le ministre de « dangereux ».
« Nous visons un procès en février », a précisé de son côté Paul Tweed, l’avocat du secrétaire d’Etat, au Sunday Life.
Des positions polémiques
En janvier 2021, Van Morrison avait menacé de contester en justice l’interdiction de la musique live dans les bars en Irlande du Nord, qui comme chaque nation britannique, définit sa propre politique sanitaire vis-à-vis de la pandémie. Le chanteur de 76 ans avait affirmé qu’elle n’était basée sur « aucune preuve scientifique ou médicale ». En août 2020, il avait déjà créé la controverse en dénonçant la « pseudoscience » qui, selon lui, entoure le coronavirus.
Le mois suivant, il avait annoncé la sortie de trois chansons dans lesquelles il dénonce comme liberticide le confinement et affirme que les scientifiques « inventent des faits tordus » pour justifier ces restrictions qui « asservissent » la population. De son côté, dans une interview au magazine Rolling Stones, Robin Swann avait estimé que ces chansons étaient « bizarres et irresponsables », affirmant qu’elles apportaient « un grand réconfort aux partisans de la théorie du complot ».