La contrebande galopante de homards depuis l’Australie vers la Chine constitue une menace pour la sécurité nationale de Hong Kong, a déclaré ce jeudi la nouvelle responsable des douanes de la ville. Un problème auquel elle compte bien mettre fin.

Le homard est l’un des nombreux produits australiens dont la Chine a limité les importations après la dégradation des relations entre les deux pays. Il reste un mets très prisé et recherché dans l’empire du Milieu. Les importations de langoustes australiennes à Hong Kong, qui n’impose aucune restriction sur ces crustacés, ont depuis explosé.

Un phénomène qui prend de l’ampleur

Louise Ho a été nommée ce jeudi nouvelle commissaire aux douanes de la ville et a donné dans la foulée sa conférence de presse inaugurale. Elle est la première femme à occuper ce poste. « En apparence, il s’agit d’une simple affaire de contrebande de homards, a-t-elle déclaré. Mais ces activités sapent les restrictions commerciales de notre pays à l’égard de l’Australie. »

La contrebande de marchandises par bateau est depuis des années un pilier des triades criminelles qui opèrent des deux côtés de la frontière. Le phénomène s’est amplifié pendant la pandémie de Covid-19. En septembre, un officier de marine dont le bateau a été éperonné par des contrebandiers est décédé. La police s’est depuis lancée dans une grande opération de répression.

Les homards ne sont qu’un des produits que les gangs introduisent clandestinement en Chine. Mi-octobre, les autorités de Hong Kong et de Chine ont saisi 464.000 euros de homards australiens de contrebande et arrêté 13 personnes. En juin, Hong Kong est devenu le premier importateur mondial de ce crustacé, avec une croissance mensuelle de 2.000 % entre octobre et avril, selon Bloomberg.