Une femme et deux enfants ont été tués dimanche par des tirs de missiles sur la ville de Marib ( Yémen), dernier bastion loyaliste du pays. Des sources militaires ont relayé l’information, accusant les rebelles Houthis d’être responsables de l’attaque.

Au moins trente personnes, dont six femmes et cinq enfants, ont été blessées par la chute de deux missiles sur une zone résidentielle de la ville. Le bilan a été confirmé de source médicale. Un missile est tombé sur la résidence du chef d’état-major, et le second a frappé des maisons avoisinantes habitées par des civils, ont ajouté les sources militaires.

Des dizaines de milliers de morts depuis 2014

Les Houthis, proches de l’Iran, ont intensifié leur campagne pour s’emparer de Marib, qu’ils tentent de conquérir depuis février. La ville est toujours aux mains des forces progouvernementales, soutenues par une coalition militaire emmenée par l’Arabie saoudite. Ces dernières semaines, les combats ont fait des centaines de morts.

La prise de Marib, chef-lieu d’une province riche en pétrole et géographiquement stratégique, donnerait aux rebelles le pouvoir sur tout le nord du Yémen. La guerre dans ce pays a éclaté en 2014 avec la prise de la capitale Sanaa par les rebelles. Elle a provoqué la pire crise humanitaire au monde selon l’ONU. Des dizaines de milliers de personnes ont péri dans le conflit et des millions ont été déplacées.