JUSTICEDes policiers portent plainte contre Trump après l’assaut du Capitole

Assaut du Capitole : Des policiers portent plainte contre Donald Trump et des groupes extrémistes

JUSTICELes plaignants jugent l’ancien président américain et des groupes d’extrême droite directement responsables de l’assaut contre le Capitole le 6 janvier dernier
20 Minutes avec agences

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Sept policiers du Capitole ont porté plainte jeudi contre l’ex-président Donald Trump et des groupes extrémistes. Ils les accusent d’être directement responsables de l’assaut meurtrier contre le siège du Congrès américain à Washington le 6 janvier dernier. L’ancien hôte de la Maison-Blanche est déjà visé par une plainte d’élus démocrates pour sa responsabilité présumée dans cette attaque qui a fait vaciller pendant quelques heures la démocratie américaine.

Des centaines de manifestants pro-Trump avaient forcé l’entrée du Congrès au moment où les parlementaires y étaient réunis pour certifier la victoire du démocrate Joe Biden face au président républicain sortant en novembre 2020. Cinq personnes sont mortes pendant ou peu après l’attaque, dont un policier mais aussi une manifestante. En outre, deux agents de police se sont suicidés dans les jours suivants.

Des groupes d’extrême droite visés

La plainte a été déposée devant un tribunal de Washington par un collectif d’avocats défenseurs des droits humains, au nom de sept policiers qui ont affronté les manifestants. Elle vise l’ex-président, son organisation de campagne pour la présidentielle, Roger Stone (un proche de Donal Trump), les groupes d’extrême droite Proud Boys, Oath Keepers et Three Percenters, ainsi que plusieurs de leurs responsables.

Ils sont accusés d’avoir « illégalement utilisé la force, l’intimidation et les menaces pour empêcher le Congrès de certifier les résultats » du scrutin présidentiel, alors que Donald Trump a toujours refusé de reconnaître sa défaite. Les policiers chargés de protéger le Congrès « ont été violemment attaqués, ont reçu des crachats, ont été aspergés de gaz lacrymogène et de répulsif anti-ours, ont subi des insultes racistes et leurs vies ont été menacées », détaille la plainte. Cinq des sept policiers sont Afro-américains.

Des suprémacistes blancs « galvanisés »

Les plaignants affirment par ailleurs que « pendant des mois après la proclamation des résultats (de l’élection), l’ancien président Trump et ses complices ont organisé des tentatives coordonnées et systématiques pour porter en justice leurs fausses allégations de fraude électorale ». « Les mensonges de cette conspiration ont intentionnellement galvanisé les suprémacistes blancs et les groupes extrémistes violents, et les ont activement encouragés à coordonner l’assaut violent sur le Capitole », est-il précisé dans la plainte.

Une commission d’enquête parlementaire a été créée pour faire la lumière sur l’attaque contre le Congrès. Entendus en juillet par les élus, des policiers avaient notamment décrit les violences physiques et verbales subies pendant l’assaut. Près de 600 personnes ont été arrêtées pour leur participation à l’attaque.