Afghanistan : l’UE et les États-Unis «profondément inquiets» de la situation des femmes
CONFLIT•Dans une déclaration conjointe, la communauté internationale appelle les talibans à éviter « toute forme de discrimination et d’abus »20 Minutes avec AFP
«Nous sommes profondément inquiets pour les femmes et filles en Afghanistan, pour leurs droits à l’éducation, au travail et à la liberté de circulation », ont écrit, mercredi, l’ Union européenne et les États-Unis dans un texte. Celui-ci a été cosigné par 19 autres pays dont le Royaume-Uni, l’Australie, le Brésil, le Canada, le Sénégal, la Norvège, l’Argentine et la Nouvelle-Zélande.
La communauté internationale a appelé les talibans à éviter « toute forme de discrimination et d’abus » et à préserver leurs droits. Elle dit se tenir « prête à assister (les femmes du pays) avec une aide humanitaire et son soutien, pour s’assurer que leurs voix soient entendues ».
Interdiction de travailler
« Nous surveillerons de près la façon dont tout futur gouvernement (à Kaboul) garantira les droits et les libertés qui sont devenues une partie inaliénable de la vie des femmes et filles en Afghanistan ces 20 dernières années », conclut le texte.
Sous le précédent régime des talibans (1996-2001), les femmes avaient interdiction de sortir sans un chaperon masculin et de travailler, et les filles d’aller à l’école. Les femmes accusées de crimes comme l’adultère étaient fouettées et lapidées à mort.
Soucieux d’afficher un visage rassurant et de convaincre qu’ils ont changé, les talibans ont déclaré mardi, lors d’une conférence de presse à Kaboul, « s’engager à laisser les femmes travailler dans le respect des principes de l’islam ».
Un autre porte-parole taliban, basé à Doha, a également affirmé à Sky News que le port de la burqa, un voile qui recouvre tout le corps et le visage, avec une grille en tissu au niveau des yeux, ne serait plus cette fois-ci obligatoire pour les femmes, ajoutant qu’il y avait « différents types » de voile.