TRANPORTSLes Etats-Unis confrontés à une pénurie de chauffeurs de bus scolaires

Etats-Unis : Des parents payés pour transporter leurs enfants à l’école en raison d’une pénurie de chauffeurs de bus

TRANPORTSDes parents d'élèves d'une école du Delaware ont accepté 700 dollars pour se charger eux-mêmes du transport scolaire toute l'année
20 Minutes avec agence

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Le manque de chauffeurs de cars scolaires sur le marché du travail américain a conduit les responsables de l’éducation de plusieurs régions du pays à prendre des mesures inattendues. A Pittsburg, la rentrée scolaire a été retardée de deux semaines, rapporte le Washington Post. Une école de Wilmington, dans le Delaware, a quant à elle, proposé de rémunérer les parents transportant eux-mêmes leurs enfants.

Les familles se chargeant tous les jours d’accompagner leur progéniture à l’école et de venir les chercher à la fin de la journée se verront offrir 700 dollars (environ 600 euros) pour l’année.

Problème d’approvisionnement de matériau pour les bus

La pénurie de professionnels du transport n’est pas le seul facteur expliquant la situation. La crise sanitaire liée au coronavirus a également perturbé les circuits d’approvisionnement en matières premières et en composants électroniques. Un fabricant d’autocars s’est ainsi trouvé dans l’incapacité de livrer les véhicules achetés par un comté de l’Etat du Maryland. L’entreprise n’avait pas reçu les puces informatiques nécessaires au fonctionnement de la climatisation des bus.

Ces problèmes sont d’autant plus flagrants que les acteurs du secteur de l’éducation ont reçu des aides financières pendant la pandémie et ont pu passer de nombreuses commandes.

D’autres pénuries de matériels

Outre les chauffeurs, les écoles ont aussi du mal à trouver des conseillers d’orientation, des gardiens, des employés de cantine, des psychologues et des enseignants remplaçants. La pénurie matérielle concerne par ailleurs des marchandises aussi diverses que les ordinateurs ou les sachets de ketchup. « Même en ayant tout l’argent du monde, on ne peut pas avoir ce qu’on veut », a commenté Aaron Bass, directeur de l’établissement du Delaware.

Il a donc décidé d’utiliser d’une autre manière l’argent qu’il ne peut pas dépenser. L’école compte 500 élèves. Et 155 familles ont accepté l’offre et prendront en charge le transport de leur enfant.