28 lycéens libérés par leurs ravisseurs dans le nord-ouest du Nigeria

Nigeria : 28 lycéens libérés par leurs ravisseurs dans le nord-ouest

ENLEVEMENTIl reste néanmoins entre 87 lycéens et lycéennes retenues. Ces derniers ont été kidnappés le 5 juillet dernier
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Les hommes armés qui avaient enlevé, début juillet, 121 adolescents et adolescentes dans un lycée du nord-ouest du Nigeria, ont relâché 28 d'entre eux, a affirmé ce dimanche l’un des responsables de cet établissement secondaire chrétien. Le 5 juillet dernier, des hommes armés ont envahi dans la nuit les dortoirs du lycée baptiste Bethel, situé à Chikun dans l’Etat de Kaduna, avant de kidnapper ses pensionnaires âgés entre 10 et 19 ans. Cette attaque est la dernière d’une série d’enlèvements de masse commis dans le nord-ouest du Nigeria par des groupes criminels.

« Vingt-huit ont été relâchés et nous les avons réunis avec leurs parents », a déclaré le révérend Joseph Hayab, l’un des responsables du lycée baptiste Bethel. « Les bandits les ont relâchés hier et nous sommes allés les chercher avec les bus de l’église », a détaillé le révérend, qui a précisé que les enfants ont passé la nuit dans l’école avant que les autorités n’appellent leurs parents tôt dimanche pour leur dire de venir les récupérer. La police de l’Etat de Kaduna n’avait pas réagi ce dimanche en début d’après-midi.

Des prises d’otages très fréquentes

« En tout nous avons 34 enfants qui ont retrouvé leur liberté, et 87 qui sont toujours pris en otage par les bandits », a souligné le révérend. En effet, « cinq enfants s’étaient enfuis le 21 juillet dernier, deux d’entre eux avaient été retrouvés par la police. Les trois autres avaient réussi à rejoindre l’école par leur propre moyen », a-t-il ajouté. « Ils avaient réussi à s’échapper lorsque les bandits les avaient envoyés chercher du bois pour la cuisine. Il y a deux semaines, les ravisseurs avaient aussi libéré un lycéen pour des raisons médicales », a-t-il ajouté.

Après l’enlèvement, les ravisseurs avaient demandé aux responsables de l’école de la nourriture et une rançon pour la libération des otages. « Nous avons beaucoup discuté avec les bandits. L’église mais aussi les parents ont joué un rôle » dans leur libération. « En tant que responsable, je vous mentirai si je vous disais qu’il n’a pas été question d’argent, mais je ne peux pas vous dire combien a été donné », a-t-il ajouté. Désormais, « nous prions pour qu’ils relâchent les autres enfants ».