Etats-Unis : JBS, géant mondial de la viande, verse une rançon de 11 millions de dollars à des hackeurs
CYBERATTAQUE•Selon les autorités américaines, JBS a été victime fin mai d’une attaque au rançongiciel venant d’une « organisation criminelle probablement basée en Russie »20 Minutes avec AFP
Les cyberattaques peuvent coûter très cher. La question devrait même être au menu de la rencontre entre Joe Biden et Vladimir Poutine le 16 juin à Genève. En attendant, le géant mondial de la viande JBS, victime d’une attaque fin mai, a indiqué mercredi avoir payé une rançon de 11 millions de dollars en bitcoins aux hackeurs.
JBS avait indiqué aux autorités américaines être la cible d’une cyberattaque au rançongiciel venant d’une « organisation criminelle probablement basée en Russie », selon la Maison-Blanche. Les serveurs sur lesquels sont basés ses systèmes informatiques en Amérique du Nord et en Australie avaient été visés, paralysant notamment les activités du groupe en Australie et suspendant certaines lignes de production aux Etats-Unis.
« Une décision très difficile à prendre »
« Ce fut une décision très difficile à prendre pour notre entreprise et pour moi personnellement », a déclaré Andre Nogueira, patron de la filiale américaine, dans un communiqué. « Nous avons toutefois pensé que cette décision devait être prise pour prévenir tout risque potentiel pour nos clients », a-t-il poursuivi. « Au moment du paiement, la grande majorité des installations de l’entreprise étaient opérationnelles », a précisé JBS, qui est l’une des plus grosses entreprises agroalimentaires du monde. Il s’agissait de « veiller à ce qu’aucune donnée ne soit exfiltrée » et d'« éviter tout problème imprévu lié à l’attaque », selon le groupe.
L’entreprise est loin d’être un cas isolé. Le groupe Colonial Pipeline, lui aussi cible d’une attaque de ce type début mai, avait reconnu avoir versé 4,4 millions de dollars aux hackeurs. Lundi, les autorités américaines ont annoncé avoir récupéré une partie de la somme. Au moins 18 milliards de dollars ont été versés à des hackeurs usant de rançongiciels l’an dernier selon l’entreprise de sécurité Emsisoft.