Belgique : Quand une recette de cuisine se retrouve au milieu d'un texte de loi
OUPS•Il ne s'agit pas de la publication officielle du texte de loi, mais d'une version largement consultée par une majorité de professionnels de la justice20 Minutes avec agence
Une avocate belge, qui a tenu à garder l’anonymat, est tombée sur un arrêté royal pour le moins cocasse. Celui-ci contenait une recette de cuisine a rapporté ce vendredi RTL Info.
Alors qu’il s’agissait de réglementer le prix des médicaments, une recette d’asperges gratinées au Cantal en six étapes est apparue au beau milieu du texte. « C’est une vraie histoire belge… », concède l’avocate. Il s’agit selon elle d’une première dans un texte de loi : « On voit des erreurs, ou des accrocs dans le texte. Mais une recette de cuisine, jamais… »
Pas le texte officiel
Ce texte de loi a été abondamment partagé dans le milieu de la justice. Il en a fait rire certains et d’autres moins. « C’est assez inquiétant de constater que de telles erreurs peuvent apparaître sur le site du SPF Justice », déclare l’avocat Olivier Dupont à RTL info. Le SPF Justice (Service public fédéral Justice) est en effet le service public fédéral belge chargé d’exécuter la politique fédérale dans le domaine de la Justice. Un de ses confrères ajoute : « Il faut se demander un petit peu ce qu’il s’est passé pour qu’une erreur aussi énorme se retrouve sur le site officiel et sur la mise en ligne d’un arrêté royal accessible à tous. »
Interrogé par RTL Info, Wilfried Verrezen, le directeur du Moniteur, l’équivalent du Journal officiel en France, a déclaré qu’il ne s’agissait pas « de la publication officielle du texte de loi ». Ouf. Mais, cette version est tout de même abondamment consultée par une majorité de professionnels de la justice.
Le responsable insiste sur les versifications mises en place, permettant d’éviter les coquilles, grossières ou non. « Le Moniteur produit une épreuve, qui est relue et approuvée par le donneur d’ordre », précise-t-il. « On va corriger ça tout de suite. Heureusement que ce n’était pas une publication officielle du Moniteur, car on ne peut pas les corriger, il aurait fallu publier un erratum », conclut le directeur. Quant à l’origine de l’erreur, le directeur du Moniteur a son idée : « Sans doute que celui qui a publié cette version avait déjà un document Word ouvert, avec la recette. »