DIPLOMATIELe président biélorusse dénonce les attaques contre son régime

Avion détourné en Biélorussie : Pour Loukachenko, les attaques occidentales « dépassent la ligne rouge »

DIPLOMATIELe dictateur biélorusse estime avoir agi légalement en détournant vers Minsk un avion où se trouvait un opposant, par la suite arrêté
20 Minutes avec AFP

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Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a affirmé avoir agi « légalement » en déroutant un avion civil sur Minsk après une alerte à la bombe, rejetant l’accusation d’avoir détourné le vol pour arrêter un opposant. « J’ai agi légalement, protégeant mes gens », a-t-il dit, selon l’agence d’Etat Belta, lors d’un discours devant des élus et d’autres hauts responsables du régime. Alexandre Loukachenko a jugé que l’accuser d’avoir envoyé un avion de chasse Mig-29 pour forcer l’atterrissage du vol Ryanair était un « mensonge ».

« C’est un mensonge absolu (de dire) que l’avion a été forcé d’atterrir par un Mig 29 », a-t-il martelé, « la mission de l’avion de chasse était d’établir la communication, d’accompagner l’atterrissage de l’avion de passagers en cas de situation d’urgence ». Le président Loukachenko a aussi dénoncé ce mercredi des « attaques » franchissant « des lignes rouges » en réponse au tollé international suscité par le déroutage de l’avion vers Minsk.

Une « guerre hybride moderne » contre la Biélorussie

« Nos adversaires de l’étranger et à l’intérieur du pays ont changé leurs méthodes pour attaquer notre Etat. Ils ont franchi une multitude de lignes rouges, dépassant les limites de l’entendement et de la morale humaine », a-t-il dit, selon l’agence d’Etat Belta. « Ils sont passés de l’organisation d’émeutes à l’étape de strangulation », a-t-il dénoncé, dans une référence apparente au mouvement de contestation de 2020 qu’il attribue à une opposition pilotée par l’Occident.

Il a dénoncé une « guerre hybride moderne » contre son pays, qui est un « théâtre d’expérimentation pour ensuite aller vers l’Est ». Alexandre Loukachenko accuse régulièrement Américains et Européens de vouloir le renverser pour ensuite s’attaquer à la Russie de Vladimir Poutine, son principal allié. Quant au journaliste d’opposition Roman Protassevitch, arrêté à l’issue du déroutage de son vol Athènes-Vilnius, Alexandre Loukachenko l’a qualifié de « terroriste ».