ENSEIGNEMENTLa justice désavoue le président sur la fermeture des classes, en Argentine

Coronavirus en Argentine : La Cour suprême désavoue le président sur la fermeture des classes

ENSEIGNEMENTAlberto Fernandez avait ordonné le 18 avril la fermeture des écoles dans la capitale et sa périphérie dans le but de freiner les contagions
20 Minutes avec agences

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La Cour suprême d’Argentine a désavoué le président Alberto Fernandez en donnant raison mardi au maire de Buenos Aires qui s’opposait à la fermeture des classes réclamée par le gouvernement fédéral pour lutter contre l’épidémie de Covid-19. Le président de centre gauche avait ordonné le 18 avril la fermeture des écoles dans la capitale et sa périphérie dans le but de freiner les contagions, alors que le pays affrontait une forte deuxième vague épidémique.

Mais Horacio Rodriguez Larreta, figure de l’opposition, avait saisi la justice contre cette décision. Il s’est vu conforté par quatre des cinq juges de la Cour suprême qui ont estimé que le décret de M. Fernandez violait l’autonomie de la capitale. Selon l’arrêt, « l’Etat ne peut réglementer l’exercice du droit à l’éducation qu’en concertation avec les provinces ».

Les syndicats avaient appelé à la grève

Le cinquième juge s’est abstenu, considérant que la question ne relevait pas de la compétence de la Haute cour. Le 18 avril, M. Fernandez avait annoncé des mesures pour la région métropolitaine de Buenos Aires où vivent 15 des 45 millions d’habitants avec, outre la suspension des cours pour deux semaines, un couvre-feu nocturne. Ce vendredi, il a prolongé ces mesures pour trois semaines supplémentaires, jusqu’au 21 mai.

Dans l’attente de la décision de la Cour suprême, le maire de Buenos Aires avait, lui, maintenu les cours en présentiel dans le primaire, et mis en place un mélange de classes virtuelles et présentielles dans le secondaire. Mais face à cette décision, les syndicats d’enseignants avaient appelé à la grève.

Les mesures de freinage des contaminations semblent avoir porté leurs fruits en Argentine où le nombre de nouveaux cas s’est stabilisé. Depuis le début de la pandémie, l’Argentine a enregistré plus de trois millions de cas et près de 65.000 décès. A Buenos Aires, les unités de soins intensifs ont un taux d’occupation de 82 %.