Le Mexique présente ses excuses aux Mayas

Le Mexique présente ses excuses aux Mayas pour les torts commis à leur encontre

REPENTANCECette demande de pardon du président Andrés Manuel Lopez Obrador vient alors que le pays célèbre les 500 ans de la Conquista, la conquête du Mexique
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le Mexique et le Guatemala ont décidé de regarder leur Histoire en face. Le gouvernement mexicain a présenté officiellement lundi ses excuses au peuple indigène maya pour les torts commis à son encontre depuis la conquête espagnole.

Ces excuses, qui coïncident avec les 500 ans de la Conquista, c’est-à-dire la conquête du Mexique, ont été formulées à l’initiative du président du Mexique, Andrés Manuel Lopez Obrador, et de son homologue du Guatemala, Alejandro Giammattei, dans la municipalité de Felipe Carrillo Puerto.

Le gouvernement reconnaît le racisme envers les Mayas

« Nous présentons nos excuses au peuple maya pour les terribles abus commis par des individus et des pouvoirs nationaux et étrangers pendant la Conquête, les trois siècles de domination coloniale et les deux siècles de Mexique indépendant », a déclaré le président mexicain en évoquant particulièrement la Guerre des castes, au XIXe siècle. Ce conflit correspond à un soulèvement des Mayas asservis dans le Yucatan, qui a commencé en 1847 et s’est terminé en 1901, les autochtones mayas s’opposant à la population blanche et métisse. Au cours de la cérémonie, le gouvernement mexicain a reconnu le racisme​ et la discrimination dont souffre encore cette minorité ethnique deux siècles après l’indépendance du pays.

La construction du Train Maya, projet phare du gouvernement mexicain actuel, a été évoquée lors de la cérémonie et a suscité les huées des habitants. En juin 2020, Andrés Manuel Lopez Obrador avait donné son feu vert à la construction de la ligne du Train Maya longue de 1.500 kilomètres prévue pour traverser différentes parties de la péninsule du Yucatan, où se trouve la station balnéaire de Cancun. Plusieurs organisations rejettent la réalisation du projet, affirmant qu’il causera des dommages à l’environnement et à plusieurs communautés indigènes de cette région.