Elles étaient vendues jusqu’à 2.500 dollars l’unité. Le laboratoire pharmaceutique américain Pfizer a confirmé mercredi que des doses suspectes de son vaccin anti-Covid saisies au Mexique et en Pologne étaient des contrefaçons. Quelque 80 personnes se sont notamment vues administrer ces faux vaccins dans une clinique mexicaine, apparemment sans effet sur la santé mais inopérants face au virus, a rapporté le Wall Street Journal.

Les fioles ont été retrouvées dans des glacières destinées à garder les boissons fraîches et portaient des numéros de lots et des dates d’expiration factices, ont indiqué des responsables mexicains. Selon le porte-parole du gouvernement pour le Covid, Hugo Lopez-Gatell, « aucun produit n’a été trouvé qui puisse nuire à la santé » de ceux à qui il a été injecté.

Des doses du vaccin Spoutnik V également contrôlées

En Pologne, le liquide confisqué était, lui, un produit cosmétique, probablement une crème anti-rides, a indiqué le laboratoire Pfizer. « Nous sommes conscients que dans le climat actuel, favorisé par la facilité et la commodité du commerce électronique et l’anonymat accordé par Internet, il va y avoir une augmentation de la fraude, de la contrefaçon et d’autres activités illégales en relation aux vaccins et traitements du covid-19 », a déclaré un porte-parole de Pfizer sur la chaîne ABC News.

En mars, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’était déjà inquiétée que des vaccins Pfizer « falsifiés » aient été découverts au Mexique. Elle redoutait que le produit « puisse toujours être en circulation dans la région ». Selon le Wall Street Journal, le Mexique est également en train de contrôler une livraison de ce qui est présenté comme 6.000 doses du vaccin russe Spoutnik V, saisis le mois dernier à bord d’un avion privé en partance pour le Honduras.