Coronavirus : Un an après le premier confinement, le Royaume-Uni rend hommage aux victimes
EPIDEMIE•Le soir du 23 mars 2020, le Premier ministre Boris Johnson s’était résolu à annoncer, dans le sillage d’autres pays européens, le confinement immédiat du Royaume-Uni20 Minutes avec AFP
Un an jour pour jour après la mise en place du premier confinement au Royaume-Uni, pays le plus endeuillé d’Europe, une minute de silence a été observée au Parlement, ce mardi, pour rendre hommage aux victimes de la pandémie de coronavirus.
A midi (13 heures, heure française) précis, les membres des deux chambres du Parlement ont interrompu leurs travaux et se sont figés dans le silence pour marquer ce triste anniversaire et rendre hommage également aux « millions de personnes endeuillées » à travers le monde, selon un communiqué.
« Aucun d’entre nous n’a échappé à l’épreuve du Covid-19 »
Le soir du 23 mars 2020, le Premier ministre Boris Johnson s’était résolu à annoncer, dans le sillage d’autres pays européens, le confinement immédiat du Royaume-Uni. On y dénombrait alors plus de 300 morts du coronavirus. Un an plus tard, le pays en est à son troisième confinement, décrété début janvier pour enrayer une vague très mortelle attribuée à un variant anglais plus contagieux, et affiche plus de 126.000 morts, le bilan le plus lourd en Europe, et plus de 4,3 millions de contaminations – dont le Premier ministre Boris Johnson et le prince héritier Charles.
« Aucun d’entre nous n’a échappé à l’épreuve du Covid-19 – du choc d’être privé de nos libertés au chagrin de perdre un être cher », a déclaré Lindsay Hoyle, le président de la Chambre des communes, la chambre basse du Parlement, dans le communiqué. « Il est donc juste, un an plus tard, que nous prenions le temps de la réflexion sur ce que nous avons subi en tant que nation, que nous rendions hommage aux nombreuses vies perdues et aux familles en deuil », a-t-il ajouté.
Près de 28 millions de Britanniques ont reçu leur première dose
Boris Johnson a appelé les Britanniques à profiter de cet anniversaire pour « réfléchir à l’année passée, l’une des plus difficiles de l’histoire de notre pays ». Régulièrement mis en cause pour sa gestion chaotique de la pandémie et pour avoir tardé à prendre la mesure de l’ampleur de la crise, le gouvernement conservateur table désormais sur une campagne de vaccination de masse, l’une des plus avancée du monde, pour lever très progressivement les restrictions d’ici à fin juin.
Depuis le lancement de la vaccination de masse début décembre au Royaume-Uni, près de 28 millions de personnes ont déjà reçu une première dose de vaccin anti-Covid, dont la reine Elizabeth II et le Premier ministre, et quelque 2,3 millions ont été immunisées avec deux doses. Elle est actuellement menée avec les vaccins Pfizer/BioNTech et AstraZeneca/Oxford, et un troisième, celui du laboratoire américain Moderna, devrait être déployé dans les prochaines semaines, selon le gouvernement.
Problèmes d’approvisionnement
L’objectif est d’avoir administré une première dose à tous les plus de 50 ans d’ici mi-avril et à tous les adultes fin juillet. L’exécutif a toutefois reconnu que le pays connaîtrait des problèmes d’approvisionnements en vaccins AstraZeneca en avril en raison de retards attribués à un site de production en Inde, sans toutefois revenir sur sa feuille de route de levée du confinement.
Les fournitures de ce vaccin, jugé « sûr » jeudi par l’Agence européenne des médicaments (EMA) après des craintes sur ses effets secondaires, sont par ailleurs au centre d’un bras de fer avec l’Union européenne, qui a menacé de bloquer les exportations des doses produites sur son territoire. Londres a estimé qu’une telle mesure serait « contre-productive », Boris Johnson appelant lundi à la « coopération internationale » en matière de vaccins.