Depuis un an, le conflit entre les deux hommes n’a cessé de s’envenimer. D’un côté, le président malgache Marc Ravalomanana; de l’autre maire destitué de la capitale Antananarivo Andry Rajoelina, qui exige la démission du chef de l’Etat. Des négociations sont ouvertes entre les camps depuis ce mercredi, selon le secrétaire d'Etat français à la Coopération Alain Joyandet qui a rencontré Andry Rajoelina.

D’après l'AFP, les négociations sont menées sous l'égide du Conseil des Eglises chrétiennes de Madagascar (FFKM), qui regroupe quatre églises, catholique et protestantes.

Stopper les violences

«Nous avons le sentiment que l’un et l’autre vont faire en sorte que le dénouement de cette crise se passe dans des conditions qui évitent à nouveau tout grave évènement comme celui de samedi» 7 février, a affirmé Alain Joyandet.

Une centaine de personnes sont mortes à Madagascar depuis le 26 janvier dans les violences qui ont émaillé le conflit entre les deux hommes, dont au moins 28 tuées le 7 février par la garde présidentielle.

Andry Rajoelina est engagé dans un conflit avec le président Ravalomanana, dont il réclame la destitution. Il a pris la tête d'une Haute autorité de transition censée à ses yeux remplacer le pouvoir en place. Il s'est ainsi fait le porte-voix des frustrations de nombreux Malgaches durement touchés par la hausse des prix, qui considèrent Marc Ravalomanana comme coupé de la population et affairiste.