PIQUREVon der Leyen « optimiste » sur la campagne de vaccination européenne

Vaccination dans l’UE : Ursula von der Leyen « optimiste » sur la campagne européenne

PIQURELa campagne européenne de vaccination est pourtant toujours aussi poussive, deux mois après le top départ
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La présidente de la Commission européenne s’est dite « optimiste » ce mercredi sur l’évolution de la campagne de vaccination, à la veille d’un sommet de l’UE consacré notamment à la pandémie, et ce malgré certaines difficultés de production en Europe. « Je suis confiante » par rapport à l’objectif visant à vacciner 70 % des Européens d’ici à la fin de l’été, a déclaré Ursula von der Leyen au quotidien allemand Augsburger Allgemeine. « Mais nous ne pourrons tirer le bilan qu’à la fin de l’été. Ce n’est pas un sprint, c’est un marathon », a-t-elle ajouté.

Après les tensions des dernières semaines sur les livraisons des groupes pharmaceutiques, notamment l’anglo-suédois AstraZeneca, Ursula von der Leyen s’est aussi voulu conciliante à leur égard. « Les fabricants de vaccins sont nos partenaires dans cette pandémie. Eux aussi font face à des défis inégalés, nous sommes sans cesse confrontés à de nouvelles questions que nous parvenons à régler la plupart du temps à l’amiable », a ajouté la cheffe de l’exécutif européen.

Des solutions pour augmenter la productivité

AstraZeneca a annoncé ce mardi soir devoir recourir à des usines de production hors d’Europe pour être en mesure de livrer les doses de vaccin contre le Covid-19 promises à l’UE. AstraZeneca « travaille à augmenter la productivité dans sa chaîne logistique dans l’UE », et va utiliser « sa capacité mondiale afin d’assurer la livraison de 180 millions de doses à l’UE au second semestre », a déclaré un porte-parole du groupe. Cette annonce intervient après une controverse sur les livraisons du vaccin AstraZeneca-Oxford à l’Union européenne au premier trimestre 2021, qui a provoqué des tensions entre l’UE et le groupe pharmaceutique.

Un sommet européen extraordinaire se tiendra ce jeudi en visioconférence, consacré notamment à la crise sanitaire. Avant l’approbation du vaccin par l’UE à la fin janvier, le groupe anglo-suédois allié à l’université britannique d’Oxford avait suscité la colère parmi les dirigeants européens en annonçant qu’il ne serait pas en mesure de tenir son objectif de livrer 400 millions de doses à l’Union en raison de l’insuffisance de ses moyens de production dans l’UE. L’affaire a aussi causé des tensions diplomatiques avec le Royaume-Uni, qui a définitivement quitté le bloc européen, Bruxelles accusant implicitement AstraZeneca de réserver un traitement préférentiel à Londres au détriment de l’UE.

En outre, dans certains pays la population rechigne à accepter des vaccins AstraZeneca en raison notamment des interrogations autour de son efficacité pour les plus de 65 ans. C’est le cas en Allemagne, où une accumulation des vaccins d’Astrazeneca en particulier est constatée. Si 1,4 million de doses ont été livrées aux régions du pays, seulement 239.000 environ ont été injectées, a indiqué l’institut national de veille sanitaire (RKI). Le ministre de la Santé Jens Spahn a exhorté dans ce contexte les régions à utiliser les doses à leur disposition et à « accélérer fortement » les campagnes de vaccination.