Madagascar: «La lutte continue»
CRISE•Andry Rajoelina, le maire élu d'Antananarivo, a réagi dimanche à la fusillade qui a fait au moins 28 morts...Avec agence
«La lutte continue», a déclaré dimanche le maire élu d'Antananarivo, Andry Rajoelina, à l'issue d'une visite à l'hôpital au chevet de ses partisans blessés la veille lors d'une fusillade ayant fait au moins 28 morts.
>>> Tous nos articles sur la crise à Madagascar sont ici
«Demain (lundi), ce sera une journée de deuil national», a affirmé Andry Rajoelina dans la cour des urgences de l'hôpital universitaire HJRA de la capitale malgache. «Moi je dis à la population que leur vie, leur sang qui a coulé, on ne peut pas les laisser tomber. La lutte continue», a ajouté celui qui s'est imposé ces derniers mois comme le principal opposant au président de la République malgache, Marc Ravalomanana.
Appel à la communauté internationale
«La population veut un changement. Quelle est la réponse de Marc Ravalomanana? C'est des tirs», a déploré celui que l’on surnomme TGV, avant d'en «appeler à la communauté internationale et aux Eglises qui sont témoins de la tuerie d'hier».
Samedi après-midi, à l'issue d'un meeting sur la place du 13-Mai à l'appel d’Andry Rajoelina, la garde présidentielle avait ouvert le feu sur la foule qui voulait investir, non loin de là, le palais abritant le bureau du président Ravalomanana. Au moins 28 personnes ont été tuées et 212 blessées dans cette fusillade.
>> La carte des coups d'Etat en Afrique depuis quinze ans
«Il est inadmissible, condamnable, inconcevable que des Malgaches tirent sur d'autres Malgaches», a ajouté le maire, récemment destitué de son mandat par les autorités.