Procès en destitution de Donald Trump : Juger un ex-président est bien constitutionnel, tranche le Sénat
ETATS-UNIS•Les sénateurs américains ont voté, mardi, pour que le procès continue, par 56 voix contre 44P.B.
Donald Trump sera bien jugé par le Sénat. A la première journée de son procès en destitution, mardi, les sénateurs américains ont tranché : juger un ex-président est bien constitutionnel. Les débats vont donc reprendre mercredi et devraient durer une semaine. Mais le vote de mardi, avec seulement six républicains qui se sont joints aux démocrates, montre que la destitution de Donald Trump, qui aurait pu ouvrir la voie à son inéligibilité, reste très improbable : il faudrait en effet un vote sur sa culpabilité à la majorité des deux tiers (67 sénateurs) nécessitant le soutien de 17 républicains.
Donald Trump a été mis en accusation par la Chambre, mi-janvier, pour « incitation à l’insurrection » dans l’assaut du Capitole par ses supporteurs, le 6 janvier. Au total, 56 élus ont voté, mardi, pour que le procès continue. Les 50 démocrates ont serré les rangs et ont été rejoints par six républicains : Susan Collins, Lisa Murkowski, Ben Sasse, Pat Toomey, Mitt Romney et Bill Cassidy.
Mitch McConnell vote non
Cassidy, qui avait voté non à la même question fin janvier, a changé d’avis après la présentation des procureurs démocrates. Le sénateur de Louisiane a critiqué le « manque de préparation » des avocats de Donald Trump, qui ont été embauchés il y a seulement une semaine.
Un républicain qui n’a pas changé d’avis, en revanche, est Mitch McConnell. Le patron des conservateurs au Sénat, qui avait refusé de faire revenir les sénateurs de vacances pour pouvoir juger Donald Trump avant la fin de son mandat, estime que faire son procès alors qu’il est redevenu un citoyen ordinaire est anticonstitutionnel. Reste à voir s’il se laissera davantage convaincre par les arguments des procureurs sur le fond. Mi-janvier, il avait assuré ne pas avoir arrêté sa décision sur une éventuelle culpabilité de l’ancien locataire de la Maison Blanche, estimant que les émeutiers avaient été « provoqués » par l’ancien locataire de la Maison Blanche.