Birmanie : Pluie de condamnations internationales après le coup d'état par l'armée
DIPLOMATIE•De nombreux pays, l’ONU et l’Union européenne ont vivement condamné le coup d’État par l’armée et l’emprisonnement de la cheffe du gouvernement et d’autres dirigeants en Birmanie20 Minutes avec AFP
Les réactions ne se sont pas fait attendre… Le coup d'Etat perpétré lundi en Birmanie par l'armée, qui a arrêté la cheffe du gouvernement civil Aung San Suu Kyi et d’autres dirigeants, a entraîné une pluie de condamnations à travers le monde.
Petite sélection des nombreuses réactions internationales.
- ONU
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, condamne « fermement » l’arrestation par l’armée d' Aung San Suu Kyi et d’autres dirigeants politiques. Avec « la déclaration du transfert de tous les pouvoirs législatifs, exécutifs et judiciaires aux militaires », « ces développements portent un coup dur aux réformes démocratiques en Birmanie ».
- Union européenne
Le président du Conseil européen Charles Michel condamne « fermement » le coup d’Etat et réclame sur Twitter « la libération immédiate » des personnes arrêtées, appelant à respecter le résultat des élections. Le peuple birman « veut la démocratie. L’UE est avec lui », tweete le chef de la diplomatie européenne Josep Borrel.
- Chine
Pékin appelle les acteurs politiques birmans à « régler leurs différends dans le cadre de la Constitution et des lois afin de maintenir la stabilité politique et sociale », selon Wang Wenbin, un porte-parole de la diplomatie chinoise.
- Etats-Unis
« Les Etats-Unis s’opposent à toute tentative de modification des résultats des récentes élections ou d’entrave à une transition démocratique en Birmanie et vont agir contre les responsables si ces mesures [les arrestations] ne sont pas abandonnées », selon un communiqué de la porte-parole de la Maison-Blanche, Jen Psaki.
Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, appelle l’armée « à libérer tous les responsables du gouvernement ainsi que les dirigeants de la société civile et à respecter la volonté du peuple de Birmanie telle qu’exprimée lors des élections démocratiques du 8 novembre ».
- Russie
« Nous suivons très attentivement et nous analysons la situation en Birmanie », déclare à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, il « est très tôt pour en donner une évaluation ».
- France
Paris appelle à ce que « le résultat du vote des Birmans soit respecté » et « discute avec ses partenaires dans le cadre des instances internationales », selon le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.
- Allemagne
Le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas « condamne fermement » le coup d’Etat et les arrestations, demandant « aux militaires de libérer immédiatement les membres du gouvernement et du Parlement arrêtés » et de reconnaître le résultat des élections.
- Italie
L’Italie « condamne fermement la vague d’arrestations » et demande « la libération immédiate » de tous les responsables arrêtés, selon le ministère italien des Affaires étrangères. « Nous sommes inquiets de cette interruption brutale du processus de transition démocratique », et l’issue des élections « doit être respectée ».
- Espagne
Le chef du gouvernement espagnol Pedro Sánchez « condamne le coup d’Etat » et demande « la libération immédiate de toutes les personnes arrêtées et le rétablissement du processus démocratique », ajoutant : « La Constitution et les résultats électoraux doivent être respectés ».
- Grèce
Le ministère des Affaires étrangères exprime « sa grande inquiétude » et demande « la libération immédiate d’Aung San Suu Kyi et des autres responsables politiques arrêtés, ainsi que le respect de la volonté démocratique du peuple ».
- Royaume-Uni
Le Premier ministre britannique Boris Johnson condamne le coup d’État et réclame la libération des « dirigeants civils arrêtés » dont Aung San Suu Kyi, ajoutant sur Twitter : « Le vote de la population doit être respecté ».
- Bangladesh
« En tant que voisin immédiat et amical, nous aimerions voir la paix et la stabilité en Birmanie », assure le ministère des Affaires étrangères du Bangladesh qui accueille des centaines de milliers de réfugiés rohingyas venus de Birmanie, « nous espérons que le processus démocratique et les dispositions constitutionnelles seront maintenus en Birmanie ».