Royaume-Uni : Boris Johnson défend l’unité avant de se rendre ce jeudi en Ecosse
UNITED•La Première ministre écossaise, qui plaide pour un nouveau référendum d’autodétermination, a estimé ce déplacement inapproprié en plein confinement20 Minutes avec AFP
C’est une conséquence du Brexit que Boris Johnson tente de calmer en utilisant l’arme de la lutte contre le coronavirus. Le Premier ministre britannique a insisté mercredi sur l’importance de l’unité du Royaume-Uni, à la veille d’une visite en Ecosse où le soutien à l’indépendance s’amplifie.
« Les grands avantages de la coopération à travers le Royaume-Uni n’ont jamais été aussi clairs que depuis le début de cette pandémie. Nous avons uni nos efforts pour vaincre le virus », a-t-il déclaré dans un communiqué.
Nicola Sturgeon mécontente
Ce déplacement est cependant vu d’un mauvais œil par la Première ministre locale, l’indépendantiste du SNP Nicola Sturgeon, qui l’a estimé mercredi inapproprié en plein confinement du pays. Chaque nation constitutive du Royaume-Uni définit sa propre réponse à la crise sanitaire et ce pays, confronté à une nouvelle vague très virulente de la pandémie, s’est reconfiné pour la troisième fois avec des calendriers différents dans chacune d’elles.
Mais Boris Johnson a rappelé que le gouvernement central de Londres avait apporté son soutien financier à l’Ecosse pendant la crise, qu’il y avait soutenu l’emploi ainsi que le dépistage et la vaccination contre le Covid-19. Ainsi, le vaccin conçu par le laboratoire AstraZeneca avec l’université d’Oxford est « administré à travers le Royaume-Uni par nos forces armées, qui contribuent à la mise en place de 80 nouveaux centres de vaccination » dans cette province, a-t-il souligné.
Les sondages en faveur de l’indépendance
Ce déplacement en Ecosse intervient donc après le Brexit, contre lequel avaient voté la majorité des Ecossais. Nicola Sturgeon plaide depuis des mois pour un nouveau référendum d’autodétermination, que des sondages donnent victorieux pour les indépendantistes et qu’elle souhaite organiser après la pandémie s’il y a une majorité séparatiste au Parlement écossais après les élections locales de mai. Les sondages donnent, pour l’instant, le SNP largement gagnant. Boris Johnson s’y oppose quant à lui fermement, soulignant que les Ecossais ont déjà voté à 55 % en 2014 pour rester au sein du Royaume-Uni.