Le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte a démissionné

Italie : Le chef du gouvernement Giuseppe Conte a démissionné

CRISE POLITIQUEGiuseppe Conte espère néanmoins obtenir un mandat du président Sergio Mattarella pour tenter de former un nouveau gouvernement, son troisième depuis 2018
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Une énième crise politique s’annonce en Italie. Le chef du gouvernement, Giuseppe Conte, a remis mardi sa démission au président Sergio Mattarella, qui lui a demandé d’expédier les affaires courantes, selon un communiqué de la présidence de la République. Le Premier ministre, dont la coalition a été lâchée par un parti pivot, tentera dans la foulée de former un nouveau gouvernement pour sortir le pays de la double crise économique et sanitaire.

Le deuxième gouvernement formé en septembre 2019 par Giuseppe Conte – une coalition entre le PD (centre gauche) et le Mouvement 5 Etoiles (M5S, antisystème avant son arrivée au pouvoir)- arrive ce mardi à son terme après 509 jours de vie. Giuseppe Conte dans la matinée un Conseil des ministres pour informer son gouvernement de sa démission imminente, sonnant le coup d’envoi d’une énième crise politique dans l’histoire politique italienne.

Un troisième gouvernement ?

Prenant acte lundi de l’impossibilité de trouver une nouvelle majorité parlementaire après la défection du petit parti de l’ex-chef du gouvernement Matteo Renzi, il est allé dans la foulée présenter sa démission au président de la République. Giuseppe Conte espère néanmoins obtenir un mandat de Sergio Matterella pour tenter de former un nouveau gouvernement, son troisième depuis 2018, et mettre en œuvre un plan de plus de 200 milliards d’euros censé relancer le moteur de la troisième économie de la zone euro, refroidi par la pandémie qui a fait plus de 85.000 morts dans le pays.

Il devrait ensuite lancer rapidement des consultations tous azimuts avec tous les partis politiques italiens, une chasse au consensus qui s’annonce des plus compliquées. Car le chef du gouvernement – un avocat et professeur de droit très proche du Mouvement 5 Etoiles, tombé dans la marmite politique un peu par hasard en 2018 – a anticipé une gifle politique cinglante qui se profilait au Sénat mercredi.

Les sénateurs devaient se prononcer sur des réformes du ministre de la Justice Alfonso Bonafede (M5S), qui prévoyait notamment l’adoption de nouvelles règles en matière de procès civils et pénaux, ou encore l’abolition de la prescription après la première condamnation. Un vote qui se profilait comme un référendum contre le gouvernement.